Le 12 et 13 novembre, 2008, la Société Bolivarienne du Québec/Hands Off Venezuela (SBQ/HOV), un groupe révolutionnaire de solidarité avec l’Amérique latine, a invité à Cynthia Cisneros Fajardo de la Bolivie de prendre la parole sur le processus révolutionnaire qui se déroule en Bolivie. Cynthia Cisneros Fajardo est une journaliste et militante bolivienne qui a participé dans de vastes discussions en Bolivie à propos de la nouvelle constitution. Elle a travaillé pendant des années avec les prisonniers de la prison de San Pedro à La Paz, ainsi qu’avec les peuples autochtones dans les zones urbaines et rurales de la Bolivie sur la question de l’Assemblée constituante.

Comme le Venezuela, la Bolivie est aussi à l’avant-garde des mouvements révolutionnaires en Amérique latine et a été une source d’inspiration pour les mouvements sociaux dans le monde entier, en particulier pour le mouvement autochtone dans l’ensemble du continent de l’Amérique ou Abya Yala (Abya Yala signifie « le pays dans sa pleine maturité » et est utilisé par le peuple Kuna, les peuples autochtones en Colombie et au Panama, pour se référer au continent américain avant l’arrivée de Christophe Colomb).

12 novembre, 19h00: Discussion avec Cynthia au Cinéma du Parc

Le soir du 12 novembre, Cynthia a parlé au Cinéma du Parc après la projection d’un documentaire sur la Bolivie (« La voie d’un peuple. Bolivie: une révolution par les urnes » par Bruno et Grégoire Lorvào Schepard), organisée par Masse Critique. Devant à peu près 100 personnes, Cynthia a parlé du processus constitutionnel en Bolivie, des besoins de l’Assemblée constituante, de comment les Boliviens sont représentés dans la nouvelle Constitution et du processus de changement en Bolivie. Elle a également partagé des statistiques sur le développement social et économique depuis l’arrivée au pouvoir du parti MAS (Mouvement au Socialisme).

Il y a eu pleins de questions de l’audience, par exemple sur les changements concrets en matière d’éducation et de l’économie. D’autres voulaient en savoir plus sur la participation et le statut des femmes en Bolivie. Cynthia a parlé de la participation des femmes dans les organes de l’Etat, du parlement et du ministère.

Quelques membres de l’audience voulaient aussi savoir à quels médias faire confiance pour des informations précises sur la Bolivie. En réponse à la dernière question, Cynthia a suggéré certains médias boliviens, y compris les médias populaires, des canaux alternatifs tels que Canal 7 et la radio Patria Nueva de même que les petites chaînes de radio communautaires, qui dit-elle jouent un rôle important dans la diffusion de l’information au sein de la Bolivie.

13 novembre, 15h00: Cynthia s’adresse aux étudiants de l’Université McGill

Co-organisé avec l’Université McGill, le NPD (Le chapitre du Nouveau parti démocratique à l’Université McGill), Cynthia a parlé devant près de 25 étudiants sur la situation politique en Bolivie. Elle a souligné les réalisations politiques et économiques de la révolution, en particulier le fait que la crise économique mondiale n’a pas touché la Bolivie aussi fortement qu’ailleurs, grâce aux nationalisations effectuées par le gouvernement du MAS. L’inflation des prix des produits alimentaires a été contrôlée parce que certaines mesures ont été prises contre les capitalistes, qui achetaient la nourriture afin de faire un profit dans les périodes difficiles.

Mais Cynthia a aussi mentionné que la révolution en Bolivie n’est pas sans obstacles. Elle a parlé du mouvement séparatiste et aussi du problème de la constitution, qui donne à l’opposition (qui est la minorité) une plus grande voix.

13 novembre, 18h00: Soirée culturelle à la CASA Cafi (Centre d’Aide aux Familles Immigrantes – Centro de Ayuda a Familias Inmigrantes)

La soirée du 13 novembre, une soirée culturelle a été organisée. En plus de la présentation de Cynthia Fajardo Cisneros, des musiciens révolutionnaires (Camilo et Sebastian Mejia, Iqi Balam et Palosanto) ont joué pour une audience d’environ 25 personnes. Action Créative a aussi montré son documentaire « Yacuyuyari: Memorias de agua, » sur l’impact de l’accord de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) sur l’agriculture et sur les ressources et les coutûmes des communautés autochtones.

La surprise de la soirée a été la visitede Stuart Myiow jr., du Clan Loup et représentant du Conseil Traditionnel de la communauté Mohawk de Kahnawake. Stuart a parlé de l’importance de cette réunion, qui symbolise l’unité du mouvement autochtone du continent Abya Yala. Il a fait lumière la lutte contre la démocratie capitaliste (qu’il a dénommé « démocrapitalisme »), qui impose la démocratie sous la forme d’un conseil de bande lequel est rejeté par les peuples des Premières Nations, et que cette démocratie est seulement pour les corporations. Il a terminé avec un message important: le capitalisme est une maladie et un cancer dans le monde et que si il n’est pas détruit il tuera notre Mère Terre. Ceci est similaire aux messages que le président Hugo Chavez fait souvent dans ses discours: Socialismo o muerte! (Socialisme ou la mort!): Si le capitalisme n’est pas renversé et remplacé, il va tuer chacun d’entre nous et la terre dans laquelle nous vivons.

Le SBQ/HOV aimerait remercier tous les co-organisateurs de ces événements: Action Créative, Casa CAFI, NDP McGill, l’Association mexicaine d’étudiants de l’université Concordia (MAS) et Masse Critique.