Québec solidaire a déclenché les démarches vers son programme. Nous vous présentons ci-dessous notre contribution aux thèmes de l’économie et du travail. Nous organisons également des cercles citoyens dans le but de promouvoir notre perspective au sein du parti. Joignez-vous à nous et luttez pour un programme socialiste!

Pour un vrai Québec solidaire,

combattez pour le socialisme!

Le budget pour l’année 2010 de Jean Charest est un message clair : la gratuité des soins de santé sera abolie, les frais de scolarité seront augmentés, les travailleurs du secteur public seront de plus en plus attaqués, les tarifs d’électricité seront augmentés et le niveau de vie des travailleurs et des jeunes diminuera. Tous payeront le prix fort pour le déficit et la crise capitaliste. Tout cela étant conforme à la déclaration lors du G20 : pour réduire les déficits de 50%, l’utilisation de ces mêmes méthodes.

La récente crise économique a bien prouvé que le capitalisme est un système en panne. Des milliards de dollars ont été balayés sur les marchés boursiers et les pensions de nombreux travailleurs ont été détruites. Les capitalistes nous parle d’une reprise, mais pour beaucoup de travailleurs, tels que les travailleurs de la raffinerie Shell, cette dernière étant fermée, la perte d’emplois qualifiés  n’est en aucun cas compensée par le gain de « McJobs » temporaire. Pour ceux d’entre nous qui tentons de nourrir nos familles et de payer nos loyers, la reprise économique n’est pas meilleure que la récession.

La déclaration du ministre des Finances Bachand d’une « révolution culturelle » au Québec est une déclaration de guerre dans la classe ouvrière. Les patrons veulent reprendre tout ce qui a rendu la qualité de vie des travailleurs à mi-chemin civilisée. Ils disent que pour sauver le capitalisme, nous devons avoir une génération d’austérité. Ils ont peut-être raison, mais nous disons que le peuple ne peut se permettre ce capitalisme ; afin de sauver notre niveau de vie, ce système doit être aboli.

Les partis de patrons ont tout mis de l’avant, l’un après l’autre, ils nous présentent un avenir ou ces mêmes attaques sur les travailleurs et les jeunes permettront de sauver ce système. Notre parti, Québec solidaire, a été formé pour riposter contre les plans des patrons d’établir un « Québec lucide ». Nous sommes déjà lucides, il faut mener la lutte contre le système capitaliste lui-même et adopter un programme socialiste qui offre une alternative pour les travailleurs et les jeunes. La production pour le profit privé a échoué et conduit à l’effondrement économique – nous avons besoin d’une économie démocratiquement planifiée basée sur la satisfaction des besoins humains, et non basée sur la cupidité des entreprises. Nous disons aux patrons, «C’est votre crise – à vous de payer pour cela!”

Les travailleurs québécois ne seront pas seuls dans la lutte contre le capitalisme. En Amérique latine, dirigés par le Venezuela et la Bolivie, les gens se soulèvent. Au Québec, les entreprises estiment qu’elles peuvent fermer des usines et détruire des communautés en toute impunité. Au Venezuela, les travailleurs disent, «une usine fermée est une usine occupée». Les travailleurs prennent le pouvoir eux-mêmes démocratiquement des usines et réclament avec succès leur nationalisation. Les emplois sont sauvés et une nouvelle économie socialiste est en cours d’élaboration. Le système ALBA, commerce socialiste, prévoit un pétrole bon marché pour Cuba et la gratuité des soins pour les Vénézuéliens. Le Québec doit également se joindre à l’ALBA et s’unir aux mouvements du président Chavez a appeler à la fondation d’une nouvelle 5e Internationale socialiste. Nous appuyons l’appel pour la 5e conférence internationale avec Québec solidaire en tant que membre fondateur.

Une société basée sur la satisfaction des besoins de la population ferait disparaître l’anarchie du profit privé dans les secteurs les plus importants. Le premier ministre Charest a déclaré les 150 premières sociétés à être trop importantes pour être soumises à des augmentations hydro – nous croyons que ces sociétés sont trop importantes pour être laissées à l’échec du capitalisme. Les 150 premières entreprises doivent être nationalisées sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs. Aucun dédommagement sera payé aux directeurs généraux qui les avez géré vers la faillite. L’épargne des travailleurs serait garantie et les pensions seront améliorées et offertes à tous. Ces entreprises, en particulier dans les communications, la construction, le transport, la foresterie, le logement et les services bancaires, tiennent dans leurs mains l’avenir de millions de travailleurs et de consommateurs et devraient être sous le contrôle démocratique de la société. En les nationalisant, nous pouvons commencer à organiser une économie planifiée de manière rationnelle et démocratique, qui produirait pour les besoins de tous, et non les profits des patrons. Nous déclarons que le socialisme est notre objectif, «de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins». Ensuite, nous serons en mesure de construire un vrai Québec solidaire.

 

Un plan socialiste

pour le plein emploi

Le capitalisme a échoué sur le plan économique, mais également a omis de fournir des emplois décents pour la population du Québec. Les emplois syndiqués à temps plein, avec lesquels vous pouvez veiller à une famille, sont en train de disparaître. Si ces emplois sont remplacés, ils le sont par des « McJobs » : peu qualifiés, à temps partiel et au salaire minimum. Les jeunes du Québec font face à la perspective d’être plus pauvres que leurs parents avec un retour à des conditions d’avant-guerre de l’exploitation. Nous n’acceptons pas cela et au lieu offrons une alternative socialiste pour atteindre le plein emploi.

Même avant l’effondrement financier, le Québec faisait face à une catastrophe d’emplois. Entre Novembre 2002 et Février 2007, 124 000 emplois manufacturiers ont été perdus. Cela représente le 1/5 de tous les postes de fabrication au Québec – ce qui est bien encore pire que le 1/8 d’emplois manufacturiers perdus au Canada durant la même période. Ces pertes d’emplois étaient dans bien des cas des postes syndiqués avec de meilleurs salaires et avantages. Statistique Canada a récemment conclu que les travailleurs déplacés par les fermetures et les licenciements massifs, qui ont trouvé un autre emploi, ont en moyenne une baisse de 25% de leur rémunération annuelle, ce qui implique une perte d’environ 10.000 dollars pour un travailleur typique du secteur manufacturier. Maintenant, un travailleur sur cinq travaille à temps partiel, la proportion la plus élevée depuis le début des relevés.

Ces résultats ne sont pas la conséquence de travailleurs soi-disant «paresseux». Selon une étude en mai 2010 par le Centre canadien de politiques alternatives, les familles québécoises travaillent en moyenne huit semaines de travail de plus en une année par rapport à 1976. Pendant ce temps, le 10% de riches travaillent six semaines et demie de moins par année. Toutefois, en dépit de travailler plus fort, 70% des familles du Québec ont droit à une plus petite part du gâteau des revenus annuels qu’il y a une génération. Les chiffres sont renversants; les 30% des plus riches ont augmenté leur part de 53% à 59%, tandis que les 30% des plus pauvres sont  passés de 10% à 7%. La richesse totale de la société, représentée par le PIB, a augmenté de plus de 70% depuis les années 1970. Mais comme on peut voir, les avantages ne sont que pour la minorité riche.

Si le capitalisme ne peut fournir des emplois décents pour la population québécoise, alors nous devons étudier d’autres solutions.

•    Réduction de la semaine de travail à 32 heures sans perte de salaire. Cette mesure est essentielle afin de libérer des postes pour assurer le plein emploi. Ceci mettra fin au fléau du chômage et les effets néfastes des heures supplémentaires forcées sur la santé et la famille.

•    Augmenter le salaire minimum au 2 / 3 du salaire moyen. Nous n’acceptons pas que ceux qui travaillent doivent vivre dans la pauvreté. L’argent est là, actuellement les plus riches 10% des Québécois font près de 450% de plus du revenu après impôt que les plus pauvres 30% des Québécois.

•    Gratuité de l’enseignement et l’apprentissage à vie. Nous voulons une économie de haute compétence et à hauts salaires et non des « McJobs » peu qualifiés à temps partiel. Nous devons mettre fin à l’endettement des étudiants. Des investissements massifs dans la formation sont indispensables pour combler les pénuries de compétences. La réduction de la semaine de travail des travailleurs leur donnera le temps et l’énergie pour apprendre les meilleures techniques et se développer en tant qu’êtres humains.

•    Un service de garde d’enfants gratuit et la socialisation des tâches domestiques. Pendant trop longtemps, la charges de la garde des enfants et les tâches domestiques ont agi comme une barrière aux travailleuses qui essaient de réaliser leur plein potentiel. Ces emplois sont primordiaux pour le bon fonctionnement de la société et le fait qu’ils soient généralement fait gratuitement est une subvention massive aux capitalistes de la part des femmes au travail. Nous proposons la socialisation de ce travail de sorte qu’il soit payé, respecté et accessible à tous.

•    Réduire la retraite à 55 ans avec une pleine pension garantis par l’État. De plus en plus, nous entendons ces histoires de personnes contraintes à travailler à 70 ou 80 ans. Le capitalisme veut nous faire travailler jusqu’au point de rupture. Nous pouvons protéger et rétablir les pensions de la classe ouvrière, dont beaucoup ont été détruits par le krach boursier, en nationalisant les régimes de retraite et en les faisant sortir du « casino » boursier. Notre bannière doit être une fin digne et confortable du travail pour ceux qui ont contribué toute leur vie.

•    Un plan socialiste des Travaux publics. Les infrastructures du Québec sont en ruine, réduisant la qualité de vie et la productivité du travail. En nationalisant les factions dominantes de l’économie, y compris les banques, et en combinant cela avec le contrôle démocratique des travailleurs sur la production, nous allons libérer les ressources matérielles et humaines pour construire une société dont nous serons tous fiers.

Joignez-vous à nous et luttez pour un programme socialiste!