La semaine dernière, Legault a clairement montré où va sa véritable allégeance : du côté des grands bourgeois impérialistes qui profitent du génocide palestinien, et non auprès des gens ordinaires qui le regardent se dérouler avec horreur.
Tout a commencé après la manifestation de soir contre l’OTAN, qui a eu lieu le 22 novembre à Montréal. Legault s’est empressé de calomnier les manifestants sur X. Puis, quelques jours plus tard, il en a rajouté. Même après que des informations ont révélé que l’incendie rapporté d’un véhicule avait été causé par la police elle-même, il a persisté dans sa condamnation des manifestants, les traitant de voyous en conférence de presse.
Mais si briser des vitres est si violent, qu’en est-il de massacrer une population civile à coup de bombes fournies par des compagnies occidentales – et notamment fabriquées au Québec, à l’usine General Dynamics? La véritable violence, ce n’est pas quelques vitres cassées, mais le massacre de milliers d’innocents.
Voilà la réalité : Legault cherche à recentrer le débat sur le vandalisme afin de détourner l’attention de la population. Il fait sa part dans le chœur des politiciens impérialistes : comme eux, il cache l’horrible faillite morale de nos gouvernements, complètement immobiles alors qu’un énorme crime contre l’humanité se déroule sous nos yeux. Encore mieux, il en profite pour marquer des points politiques à coup de rhétorique « antiwoke ».
Mais ce n’est pas tout. À peine un jour plus tard, Québec solidaire a déposé une motion à l’Assemblée nationale qui encourageait le gouvernement fédéral à arrêter les trois dirigeants accusés de crimes de guerre par la cour pénale internationale : Netanyahou, Yoav Gallant et Mohamme Deif (un chef du Hamas). La CAQ avait alors la chance d’au moins donner l’impression qu’elle s’oppose au génocide. Mais même là, c’en était trop pour Legault : la CAQ a scandaleusement bloqué la motion. La CPI serait-elle, elle aussi, devenue woke? Autre aspect scandaleux : cette nouvelle n’a même pas été rapportée par les médias.
Résumons. Un dirigeant et son gouvernement massacrent femmes, enfants et civils innocents dans le cadre d’une campagne de nettoyage ethnique. Une cour internationale annonce un mandat d’arrêt contre cet ignoble criminel. François Legault, dans ses pantoufles fleurdelisées, regarde tout ça et se dit : je préfère ne pas les dénoncer, cela devrait me rapporter quelques points dans les sondages.
Si nous devons emprunter le langage du droit, il y a un mot pour cela : un complice.
Dans le monde à l’envers de l’Assemblée nationale, ceux qui s’opposent à un génocide sont des voyous, et ceux qui le soutiennent sont premiers ministres. Comment ensuite prendre au sérieux ceux qui nous demandent de respecter cette institution?