Plus de 120 personnes ont marché à Montréal ce lundi pour la 5e édition de la manifestation anticapitaliste de la fête du Travail. Sur le thème « Le capitalisme c’est la guerre! Solidarité avec la Palestine », les militants se sont rassemblés devant le bureau de Mélanie Joly, la ministre des Affaires étrangères, pour dénoncer la complicité de son gouvernement dans le génocide des Palestiniens. 

« Depuis le 7 octobre dernier, le Canada a facilité un envoi record de marchandises militaires à Israël », expliquait la militante du PCR Hélène Bissonnette dans son discours d’ouverture. « Ce gouvernement a le sang de la classe ouvrière palestinienne sur les mains! » Et le même gouvernement qui augmente les dépenses militaires nous dit qu’il n’y a pas assez d’argent pour nos salaires, nos écoles et nos hôpitaux. C’est pourquoi les manifestants scandaient dans les rues : « De l’argent pour soigner, pas une cenne pour tuer! » et « L’inflation mange nos salaires, et Trudeau finance la guerre! »

Le mouvement ouvrier, s’il est organisé, possède un immense pouvoir –  il a le pouvoir de stopper la machine de guerre israélienne. Comme l’expliquait Manuel Viens, technicien mécanique syndiqué SCFP et militant du PCR : « C’est une force capable de freiner l’économie, de freiner le gouvernement, d’empêcher les munitions de quitter la province, d’empêcher les armes et le capital de quitter le pays. » Bien tristement, la plupart des syndicats qui soutenaient cette manifestation par le passé ont brillé par leur absence cette année, ce qui explique le plus petit nombre de participants. Cela est symptomatique du silence déplorable des chefs syndicaux face au massacre des Palestiniens. Plusieurs syndicats ont pris position contre le génocide, sur papier, mais les actions concrètes tardent à suivre. En n’endossant pas la manifestation de cette année, ils ont confirmé que « les bottines ne suivaient pas les babines », ce que Manuel a dénoncé. 

La classe ouvrière est un géant endormi, et si elle se rappelle ses traditions internationalistes et de lutte des classes, elle peut mettre un terme au génocide et aider les Palestiniens à se libérer. Comme Manuel l’a si bien dit : « Toute l’histoire du mouvement ouvrier canadien est une lutte contre ces banques, contre ces patrons, contre ces gouvernements qui soutiennent aujourd’hui des génocidaires […] la cause des Palestiniens est la cause de la classe ouvrière mondiale. »

La majorité des travailleurs sont opposés au génocide, mais devant l’inaction des dirigeants ouvriers, il n’est pas surprenant qu’ils se sentent impuissants. La jeunesse étudiante peut cependant insuffler aux travailleurs l’espoir de lutter. C’est pourquoi le PCR a lancé la campagne pour une grève étudiante pour la Palestine. 


Organisations ayant endossé la manifestation :
– Ahuntsic-Cartierville pour la Palestine
– Conseil central Montréal métropolitain – CSN
– Parti communiste révolutionnaire
– SITT-IWW Montréal
– Syndicat des travailleurs et artistes de l’animation-CSN
– STT Resto Végo
– STTP-section locale de Montréal