Au Québec, l’alarme sonne depuis un certain temps, particulièrement avec les discours de Raymond Bachand sur le besoin d’une « révolution culturelle ». Le budget 2010-11 représente le début de véritables hostilités. Les partis capitalistes de l’Assemblé Nationale tentent tous de montrer au patronat québécois qu’ils sont les plus fiables pour effectuer ces coupures. Le PQ a prouvé sa loyauté envers les intérêts des riches en expulsant SPQ-Libre; dans ce climat politique, ils ne peuvent plus tolérer aucun lien avec les syndicats.

Les ouvriers et les étudiants ont répondu avec une démonstration de force considérable. Le 20 mars dernier, 75 000 personnes ont défilé dans les rues de Montréal en appui au Front Commun des ouvriers du secteur public. Deux semaines plus tard, 12 000 étudiants et ouvriers sont sortis dans la rue afin de dénoncer le nouveau budget. Puis, le 11 avril, nous avons vu la plus grande manifestation à Québec depuis les manifestations contre le Sommet des Amériques en 2001, avec 50 000 personnes sur la pelouse de la législature. Une confrontation est imminente et la classe ouvrière ne peut se permettre de perdre cette bataille.

Les ouvriers ont plus que jamais besoin d’une expression politique. Nous ne pouvons pas faire confiance au PQ, aux Libéraux, ni à l’ADQ. Ils sont les partis des patrons du Québec et ils ne vont que représenter les intérêts de leur classe. Toute illusion à l’effet que nous pouvons encore influencer le cœur de ces politiciens avec des moyens de pressions doit être rejetée. Les ouvriers doivent se munir de leurs propres représentants. Les ouvriers doivent avoir leur propre parti, avec un programme de classe ouvrière, fournissant des solutions socialistes aux problèmes pressants auxquels nous sommes aux prises. Même sans parti, les ouvriers ont déjà dévoilé leur force redoutable. Imaginez les gains que nous pourrions atteindre avec notre propre parti!

En ce moment, Québec solidaire est le seul parti qui a soutenu les ouvriers du secteur public et qui a publiquement opposé le budget. La Tendance Marxiste Internationale, comme collectif au sein de QS, fait appel à tous les ouvriers et les jeunes à s’investir dans QS et à construire un véritable parti ouvrier, avec des liens organiques avec les syndicats qui combattent le gouvernement. Nous croyons que les syndicats et QS doivent s’unir afin d’emmener ce combat sur la scène politique. Ce n’est qu’avec cette unité que nous pourrons gagner autant sur les lignes de piquetage qu’aux urnes électorales. Jeunesse, ouvrières, ouvriers, joignez-vous à la TMI pour atteindre cette vision et pour doter à la classe ouvrière du Québec d’un outil politique indispensable pour riposter aux attaques des patrons!