Comme nous l’avons rapporté récemment, un coup d’État est en cours au Venezuela. Ses auteurs sont les marionnettes de l’impérialisme américain et canadien dans l’opposition vénézuélienne, qui ont reçu la bénédiction de leurs maîtres et des laquais de ceux-ci dans le cartel de Lima. Le 23 janvier, le coup est passé à la vitesse supérieure lorsque le député Juan Guaidó a prêté serment comme « président responsable de la République ».

La réponse de la Maison-Blanche ne s’est pas fait attendre. Comme si cela faisait partie du plan, elle a annoncé sur Twitter que « le Président @realDonaldTrump a officiellement reconnu le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne, Juan Guaidó, comme président par intérim du Venezuela. »

De manière similaire, le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Luis Almagro, s’est rangé du côté des conspirateurs, en plus de reconnaître la veille la nomination par l’Assemblée nationale d’un « ambassadeur » pour l’OEA.

Devant l’ingérence impérialiste, le président Maduro a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec le gouvernement américain et donne 72 heures à son personnel diplomatique pour quitter le pays. Le « président » fantoche Guaido a répondu en appelant « tous les chefs de mission diplomatique » à « continuer à opérer au Venezuela » :

Ce faisant, il en appelle à une escalade de l’interférence impérialiste.

Le sénateur de la Floride Marco Rubio, reconnu comme un fervent ennemi de la révolution bolivarienne, a également déclaré son appui au coup d’État, appelant à expulser les diplomates vénézuéliens et à reconnaître les diplomates désignés par le président fantoche.

Lucha de Clases, la section vénézuélienne de la Tendance marxiste internationale, affirme fermement son opposition aux politiques du gouvernement Maduro, puisque la conciliation de classe de celui-ci ne fait qu’imposer le fardeau de la crise économique aux travailleurs, paralyse l’initiative révolutionnaire des masses, sape les conquêtes de la révolution et pave la voie pour la victoire de la réaction.

Cela étant dit, nous exprimons clairement notre rejet catégorique du coup d’État promu par l’axe Trump-Bolsonaro-Almagro et leurs laquais du cartel de Lima. L’arrivée au pouvoir de l’opposition réactionnaire appuyée par l’impérialisme serait un désastre pour les travailleurs et les pauvres à tous les niveaux : économique, social, politique et démocratique. Il ne faut pas se leurrer. Le « plan de transition » rédigé par l’Assemblée nationale parle ouvertement de la privatisation de toutes les entreprises nationalisées, de mises à pied de masse dans le secteur public et plus généralement de politiques anti-ouvrières et favorables aux grandes entreprises.

La seule manière de combattre ce coup d’État réactionnaire est de s’appuyer sur l’énergie révolutionnaire de la classe ouvrière et des paysans pauvres. Des milices doivent être établies dans chaque quartier, communauté et usine. Les usines doivent être saisies et placées sous contrôle ouvrier. Les latifundia (vastes propriétés agricoles) doivent être occupés et défendus grâce à des brigades de défense populaire, qui existent déjà dans plusieurs états du pays.

Pour écraser le coup d’État, les banquiers et les hommes d’affaires qui le financent doivent être dépouillés de leur pouvoir économique. Il faut exproprier toutes les grandes compagnies et multinationales impliquées dans le coup. Toutes les compagnies paralysées ou partiellement paralysées doivent être occupées afin de les faire fonctionner sous le contrôle des travailleurs sur la base d’une planification démocratique de la production pour satisfaire les besoins de la majorité. Assez avec les concessions faites aux capitalistes : nous demandons que les banques, les grandes entreprises et les grands domaines fonciers soient expropriés et placés sous le contrôle des travailleurs et des communautés paysannes organisées.

La tâche de combattre ce coup va main dans la main avec celle de satisfaire les besoins pressants des travailleurs, ce qui ne peut être accompli qu’en mettant fin à la politique de pactes, de négociations et de concessions à la bourgeoisie qui organise ce coup, et en adoptant des politiques qui protègent avant tout les intérêts de la majorité des travailleurs.

Le doute n’est plus permis. L’impérialisme attaque le peuple vénézuélien à coup de sanctions économiques et de blocus financiers et vient d’entrer dans la phase finale de son plan pour renverser le régime. Pour cette raison, nous faisons appel aux peuples du monde, aux travailleurs et à la jeunesse, à se mobiliser contre le coup d’État impérialiste et réactionnaire en organisant des manifestations devant les ambassades et les consulats des États-Unis, du Canada et de tous les pays.

Pas touche au Venezuela!

Exproprions la bourgeoisie!

Yankees, retournez chez vous!