Selon les autorités fédérales, le gouvernement Trudeau a terminé la phase d’intervention d’urgence à la pandémie et passe maintenant à la phase de « reprise ». Mais rien n’indique qu’une reprise est à l’horizon. La pandémie de coronavirus a porté un coup fatal à un système déjà à bout de souffle.

À la fin avril, un sondage de la firme Reuters réalisé auprès de 25 économistes réputés a prédit que l’économie canadienne allait se contracter de 37,5% ce trimestre et de 9,8% cette année. Le directeur parlementaire du budget prévoit une contraction encore plus pessimiste de 12%. Le Fonds monétaire international, dans un rapport du 14 avril, prévoit la pire crise économique au Canada depuis 1921. Jason Kirby, du magazine Maclean’s, a décrit la situation ainsi : « On s’en souviendra comme du mois où l’économie canadienne comme on la connaissait est morte. »

Pieds d’argile

Tel l’entraîneur d’une équipe de hockey perdante, le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a prononcé un discours en ligne le 29 avril dernier pour essayer de remonter le moral de ses troupes. Comme un prêtre appelé à offrir du réconfort spirituel à un homme mourant, Poloz a déclaré : « Tout comme un individu en bonne santé et en forme est plus susceptible de se débarrasser de la COVID-19, l’économie canadienne l’est aussi. » Poloz affirme que la situation ressemble « plus à une catastrophe naturelle qu’à une récession ». Il en conclut donc que nous pouvons nous attendre à « un retour raisonnablement rapide à la croissance pour des segments importants de l’économie ».

Cependant, l’économie canadienne est loin d’être « en bonne santé » comme le prétend Poloz et il serait faux de prétendre que tous les problèmes sont dus à la COVID-19. En fait, les fondations de l’économie canadienne étaient en piteux état avant la pandémie. Si le Canada a été la première des grandes économies à sortir de la crise de 2008-2009, les mêmes éléments qui étaient auparavant des atouts se sont maintenant transformés en son talon d’Achille.

En 2008-2009, la bulle immobilière canadienne commençait à peine à naître. De plus, la croissance vertigineuse de l’économie chinoise a servi de coussin à l’économie canadienne en aspirant des ressources naturelles comme le pétrole, ce qui a fait grimper le prix à plus de 100 dollars le baril. Mais aujourd’hui, ces forces se sont transformées en faiblesse.

Le marché immobilier canadien est aujourd’hui l’un des plus surévalués de la planète. Fin 2016, le prix médian des maisons de deux étages s’élevait à 1 586 991 dollars dans le Grand Vancouver et à près d’un million de dollars dans la région du Grand Toronto. Les prix des loyers sont montés en flèche pour atteindre 2100 et 2300 dollars en moyenne à Vancouver et Toronto respectivement. Les prix élevés du pétrole qui ont permis à l’économie canadienne de résister à la tempête de la dernière crise ne sont plus qu’un lointain souvenir. En 2015, le prix du pétrole s’est effondré, envoyant l’économie albertaine – autrefois une puissance – en chute libre.

Il est devenu de plus en plus évident que le réservoir de l’économie canadienne était vide et qu’elle était propulsée par sa dette. L’endettement personnel n’a cessé d’augmenter au cours des 30 dernières années pour atteindre le niveau record de 176% du revenu des ménages à la fin de 2019. Le montant total de la dette des ménages s’élève aujourd’hui au montant stupéfiant de 2210 milliards de dollars, soit 116% du PIB. Comme l’a expliqué Marx, les capitalistes peuvent utiliser la dette pour étendre artificiellement le marché au-delà de ses limites naturelles, mais cela ne fait que retarder l’inévitable. Déjà au quatrième trimestre de 2019, avant la propagation du coronavirus, l’économie du Canada affichait un taux de croissance dérisoire de 0,3%.

Même les investissements des entreprises s’étaient largement arrêtés, les capitalistes préférant rester assis sur plus de 1000 milliards de dollars d’argent mort. C’était la situation avant le coup fatal de la COVID-19. Comme l’a expliqué l’économiste torontois David Rosenberg dans un article de Maclean’s analysant les effets économiques du coronavirus : « L’économie canadienne fonctionnait au ralenti avant même la pandémie. »

Le carcan de la dette

La question la plus urgente pour l’économie canadienne est celle de la dette. Le ménage canadien moyen était déjà lourdement endetté et la situation ne fait qu’empirer. Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le ratio de la dette au revenu disponible pourrait atteindre 230% au cours du troisième trimestre de cette année. Afin d’empêcher la faillite immédiate de millions de travailleurs pauvres au Canada, les six plus grandes banques se sont unies en mars pour offrir des reports de six mois sur les prêts hypothécaires aux personnes dans le besoin. Mais cela ne fait que retarder l’inévitable, car un véritable règlement de comptes aura probablement lieu à l’automne, lorsque ces paiements seront dus.

Mais les travailleurs canadiens ne sont pas les seuls à être endettés. La dette publique du Canada a également augmenté d’année en année, avec des déficits importants. Le 30 avril, le directeur parlementaire du budget a publié un rapport révélant que pour l’exercice 2019-2020, le déficit du gouvernement fédéral était de 25 milliards de dollars. Le rapport prévoit également un monstrueux déficit de 252 milliards de dollars pour l’exercice 2020-2021. C’est près de cinq fois le précédent record de 56 milliards de dollars établi par le gouvernement Harper en 2009.

En outre, la Société canadienne d’hypothèques et de logement s’est engagée à acheter pour 150 milliards de dollars de créances de mauvaises hypothèques, ce qui augmentera massivement la dette publique.

En plus de tout cela, les provinces canadiennes ont également accumulé des dettes, ajoutant des centaines de milliards de dollars à leurs dettes au cours des dix dernières années. En fait, pour la toute première fois, la dette combinée des municipalités et des provinces a dépassé la dette fédérale en 2015. Si l’on additionne les dettes municipales, provinciales et fédérale, la dette publique totale au Canada dépasse largement 100% du PIB.

Enfin et surtout, avant l’apparition du coronavirus, le secteur privé du Canada, à l’exception du secteur bancaire, avait le troisième plus haut ratio dette/PIB de tous les pays du G20, derrière la Chine et la France seulement, soit plus de 100% du PIB.

Donc, contrairement à ce que prétend Poloz, non, l’économie canadienne n’était pas en bonne santé avant la pandémie. Avant le coronavirus, la dette des consommateurs, la dette publique et la dette des entreprises étaient toutes supérieures au PIB canadien. D’après ces chiffres, il semble que le capitalisme canadien aurait dû entrer en crise il y a longtemps, mais qu’il a simplement été maintenu artificiellement en vie par l’injection de capitaux fictifs. Ces niveaux astronomiques de dette agissent comme un immense frein sur l’économie.

L’effet coronavirus

Le choc du coronavirus a entraîné des pertes d’emplois sans précédent, anéantissant tous les emplois créés depuis 1986. En avril, plus de 7 millions de Canadiens étaient au chômage, pour un taux de chômage de 13,5%, soit le plus élevé depuis 70 ans. Le taux d’emploi est tombé à seulement 52,1%, soit le taux le plus bas depuis qu’on a commencé à le comptabiliser en 1976.

Comme solution provisoire, les libéraux de Trudeau ont mis en place des mesures de soutien d’urgence pour les personnes qui ont perdu leur emploi. La plus connue est la Prestation canadienne d’urgence, qui s’élève à 2000 dollars par mois. Il existe également la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants, qui fournit 1200 dollars par mois aux étudiants qui ne peuvent pas trouver de travail. Mais pour la plupart, ces mesures de soutien sont terriblement insuffisantes.

Selon Statistique Canada, les Canadiens gagnaient en moyenne 4383 dollars par mois au début de 2019. Pas besoin d’être un génie pour comprendre que cela signifie que le revenu moyen de la plupart des travailleurs a chuté de façon drastique. Stephen Brown, de Capital Economics, estime que les ménages ont perdu 40% de leurs revenus depuis février. Même en tenant compte de la PCU, Brown estime la perte nette de revenus à environ 21%. Et cela ne fait que tourner le couteau dans la plaie d’une situation déjà difficile.

Déjà avant la crise, une part croissante des travailleurs canadiens se noyaient dans les dettes, beaucoup vivant d’un chèque de paye à l’autre. Dans un sondage Ipsos de 2017, 52% des personnes interrogées ont déclaré être à moins de 200 dollars par mois de l’insolvabilité financière. Début mai 2019, Credit Canada a mené un sondage et a constaté que 66% des personnes interrogées connaîtraient, ou connaissaient déjà, une « crise financière grave » si elles perdaient leur emploi ou subissaient une baisse de revenus.

Sans surprise, le 1er avril 2020, un sondage DART & Maru/Blue a révélé que 1,3 million de Canadiens (4% de la population) devront déclarer faillite au cours des trois prochains mois si la situation ne s’améliore pas. Une personne sur dix devra également faire défaut sur ses paiements hypothécaires. Cela se reflète déjà dans les rapports publiés par les six grandes banques, qui prévoient des pertes record pour les prêts irrécouvrables. Cela signifie une chose : les gens ne peuvent pas payer leur hypothèque.

Un retour à la normale?

Face à ces sombres perspectives, il n’est pas surprenant que les gouvernements s’emploient à relancer l’économie. Comme un boxeur terrassé par un coup de poing fulgurant, le capitalisme doit se remettre sur pied au plus vite. Avec les faillites personnelles et d’entreprises qui se profilent à l’horizon, il ne s’agit plus de donner la priorité à la santé ou « d’aplatir la courbe ». Au Québec, la province qui a entrepris de rouvrir l’économie le plus rapidement, le directeur de la santé publique, le Dr Horacio Arruda, a déclaré qu’il espérait que « pas trop de gens vont mourir ».

Selon les professionnels de la santé publique, cela conduira presque certainement à une deuxième vague. Cependant, selon Jeremy Kronick de l’Institut C.D. Howe : « S’il y a une deuxième vague, nous n’avons tout simplement pas la capacité fiscale de fermer comme nous l’avons fait. » En d’autres termes : au diable votre santé et votre bien-être, nous avons besoin de nos profits!

Mais quelles sont les perspectives de reprise? Alors que certains prient pour une reprise en forme de V, ce n’est qu’un vœu pieux. Le système capitaliste mondial n’est plus le jeune système robuste qu’il était autrefois. Depuis le boom d’après-guerre des années 50 et 60, les taux de croissance n’ont cessé de baisser. De plus en plus, le cycle d’expansion et de ralentissement ressemble aux respirations courtes d’un homme sur son lit de mort. La « reprise » qui a suivi 2008-2009 a été la plus faible depuis la Seconde Guerre mondiale.

Une récente enquête auprès de 200 gestionnaires de fonds américains a révélé que seuls 10% d’entre eux s’attendaient à un rebondissement rapide. L’économie canadienne étant intimement liée à l’économie américaine, il est peu probable que l’on puisse s’attendre à une reprise miraculeuse à court terme non plus. Le scénario le plus optimiste semble être celui d’une reprise en forme de U, alors que certains craignent sérieusement que nous nous dirigions vers un effondrement en forme de L. Cela signifie que nous entrons probablement dans une période prolongée de stagnation économique, voire d’effondrement. L’ensemble du système étant alourdi par des niveaux d’endettement record, cela semble très probable. Certains ont comparé la crise actuelle à la Grande Dépression, sans jamais mentionner que la Grande Dépression a commencé en 1929, mais ne s’est pas terminée avant le début de la Seconde Guerre mondiale en 1939. Et il ne faut pas oublier que l’augmentation du PIB au cours de la guerre ne s’est pas basée sur la production de richesses servant à répondre aux besoins des gens, mais plutôt sur la production d’armement et d’équipement de guerre. En fait, le véritable essor économique n’a commencé qu’après la fin de la guerre en 1945.

L’État à la rescousse

Alors que Poloz et la Banque du Canada parlent de la « santé » de l’économie canadienne, les mesures proposées par le gouvernement contredisent cette affirmation. Pour que cette économie dite saine se remette sur pied, il semble qu’elle aura besoin d’un soutien régulier et soutenu de l’État.

Pour essayer d’éviter un effondrement complet semblable à la Grande Dépression, les loyalistes du libre marché de tout acabit se bousculent maintenant pour téter le biberon de l’État. Alors qu’il se fait habituellement le champion de la prudence budgétaire et des budgets équilibrés, le Globe and Mail a publié un éditorial fin avril avec la fantastique conclusion que le gouvernement devrait emprunter une somme d’argent illimitée et « n’aura probablement jamais besoin de rembourser un sou de ses dettes ».

Dans cette entreprise, les capitalistes trouvent d’étranges compagnons de route chez des économistes « progressistes » de toutes sortes comme Jim Stanford, qui fait écho à cet argument central : empruntez autant que vous le souhaitez et ne vous souciez pas d’avoir à rembourser. Rosenberg résume succinctement l’approche générale : « C’est peut-être la nouvelle norme, que pour sauver le capitalisme, il faut que le capitalisme prenne un congé sabbatique à long terme. Le gouvernement prend le contrôle de l’économie par nécessité. »

L’élément central du plan de relance du gouvernement est ce qu’il a appelé le Crédit d’urgence pour les grands employeurs (CUGE). Le CUGE fournira du crédit bon marché en grande quantité (les prêts commencent à 60 millions de dollars) aux grandes entreprises afin de prévenir leur faillite. Une partie de cette aide prend la forme de l’achat par le gouvernement d’actions dans des entreprises en difficulté afin de les maintenir à flot. Selon le gouvernement, l’objectif était que les contribuables en profitent lorsque la rentabilité reviendra. Dans cet ordre d’idées, Trudeau a insisté sur le fait qu’il ne s’agit pas de sauvetage, mais de « financement provisoire ». Cependant, avec les perspectives peu réjouissantes qui s’ouvrent, il est probable que le contribuable canadien doive dire adieu à cet argent, tout comme il l’a fait pour les divers « prêts » accordés au secteur de la fabrication automobile auparavant. Bien que la facture totale ne soit pas claire, cela coûtera probablement des dizaines, voire des centaines de milliards de dollars.

En plus de cela, il existe déjà une énorme subvention aux entreprises sous la forme du programme fédéral de subvention salariale dans le cadre duquel l’État paie 75% des salaires de près de 2,8 millions de travailleurs du secteur privé. Le budget de ce programme s’élève à 73 milliards de dollars – le plus gros programme du gouvernement fédéral dans l’histoire du pays. Initialement prévu pour durer jusqu’en juin, ce programme a été prolongé jusqu’en août.

La situation à laquelle nous sommes confrontés est celle d’une économie chancelante, entravée de partout par des dettes, qui se sauve en fouillant dans les abysses pour en tirer encore plus de dettes. Il reste à voir si ces efforts herculéens pour stabiliser le capitalisme aboutiront ou non. Même dans ce cas, la question de la dette reste posée. Contrairement à ce que soutiennent les partisans de la théorie monétaire moderne, il n’y a pas d’arbre magique sur lequel pousse de l’argent à l’infini sans conséquence pour l’avenir.

Tout l’argument selon lequel nous n’avons pas à nous inquiéter de la dette repose sur la fausse supposition que la période à venir sera comme l’immense boom économique qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. C’est en fait précisément l’argument avancé par le Globe and Mail dans son étrange éditorial où il s’est converti au keynésianisme.

Mais le boom d’après-guerre est une aberration historique résultant de conditions particulières, qui ont été expliquées par Ted Grant à l’époque. Le principal moteur de ce boom était la destruction massive des forces productives causée par la guerre. Ceci, en plus d’autres facteurs que Grant a détaillés, a permis au capitalisme de connaître une période de renouveau, évitant ainsi temporairement la crise. La situation causée par la pandémie de COVID-19 ressemble à une guerre à certains égards, mais il n’y a pas de destruction massive des forces productives comme pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est donc un pur fantasme que de croire que la période à venir ressemblera au boom de l’après-guerre. Tous les fondements constitutifs d’une crise de surproduction sont non seulement toujours présents, mais ont été amplifiés.

Préparons-nous à la lutte des classes

La pandémie de COVID-19 et l’effondrement économique qui a suivi ont provoqué un changement fondamental dans la conscience de toutes les couches de la société. Ont été mises à nu toutes les horreurs du capitalisme, et plus précisément les conséquences de décennies de mesures d’austérité, notamment dans le secteur de la santé.

Il n’est donc pas surprenant que les sondages montrent que dans toutes les tranches d’âge, une grande majorité de Canadiens s’attendent désormais à une « vaste transformation de notre société » au profit de « la santé et du bien-être ». Seuls 26% sont favorables à un retour au statu quo. Selon un sondage Angus Reid, deux tiers des Canadiens sont favorables à la nationalisation des établissements de soins de longue durée après que la recherche du profit ait scandaleusement causé des milliers de décès. Selon un sondage Abacus Data publié le 22 mai, 75% des Canadiens sont favorables à l’imposition des riches pour financer la reprise économique. Tous ces sondages montrent qu’il y a eu un changement de conscience radical dans de larges couches de la population.

Toutefois, si les capitalistes reconnaissent généralement que le niveau de dépenses publiques actuel sans précédent est nécessaire, il ne s’agit que d’une mesure temporaire destinée à soutenir le système défaillant. C’est notamment le cas de mesures telles que la PCU et la PCUE, qui n’ont été mises en œuvre que pour empêcher le système de tomber en panne.

Selon l’ex-premier ministre Stephen Harper, « ce qui s’est passé dans cette crise jusqu’à présent n’est pas un indicateur de l’avenir ». L’article de Stephen Harper dans le Wall Street Journal est essentiellement une déclaration de guerre. L’article, intitulé « Après le coronavirus, le gouvernement devra être rétréci » ( « After Coronavirus, Government Will Have to Shrink »), s’adresse aux « gauchistes » et soutient que les gouvernements doivent commencer à mettre en place des plans d’austérité et à rembourser ces dettes monstrueuses dès maintenant. Harper, qui a été libéré des chaînes du gouvernement depuis 2015, ne représente que l’aile la plus honnête des capitalistes, n’ayant pas à craindre pour sa carrière. 

Les acrobaties économiques des capitalistes peuvent réussir à court terme à rétablir l’équilibre économique, mais seulement en noyant le gouvernement dans dettes encore plus profondes et inouïes. Cette dette devra être payée, et avec des intérêts. La question qui a été au cœur de toutes les grandes révolutions, celle de « Qui doit payer? », se fera bientôt sentir d’une façon fracassante.

Alors que les masses attendent une « vaste transformation » de notre société, ces aspirations de la classe ouvrière se heurteront à l’obstacle que constitue le système capitaliste. Par conséquent, nous entrons dans la période la plus révolutionnaire de l’histoire du pays. La seule pièce manquante est une direction révolutionnaire capable de tirer toutes les leçons clés du passé et de guider fermement la classe ouvrière dans les batailles à venir. C’est à nous qu’il appartient de construire ce leadership.