Au petit matin, le dimanche 11 Octobre, environ 20 personnes ont assisté à un atelier présenté par la Société bolivarienne du Québec / Hands Off Venezuela. «La Révolution bolivarienne: le vrai et le faux» a été l’un des nombreux ateliers qui ont été présentées par de nombreuses organisations sociales durant les 5 jours du Forum social québécois à Montréal, du 8 au 12 Octobre.

L’exposé présenté par le camarade Ricardo, a commencé avec la chronologie historique de la Révolution vénézuélienne. En 1989, l’armée a ouvert le feu et tué entre 275 (chiffres officiels du gouvernement de l’époque) à 3000 vénézuéliens qui ont pris la rue, en réponse aux mesures d’austérité du gouvernement de Carlos Andrez Pérez. Cet événement sanglant, connu sous le nom Caracazo, a marqué un tournant dans l’histoire du Venezuela. Une section de l’armée qui étaient mécontents d’avoir reçu l’ordre de tirer sur leur propre peuple a tenté un soulèvement militaire en 1992. La tentative a échoué, mais de cela, a émergé Chávez, qui est immédiatement devenu la figure que les masses pauvres du Venezuela qui le considéraient comme leur véritable dirigeant. En 1998, Chávez a remporté l’élection présidentielle et depuis lors, le mouvement ont remporté plus de 10 élections démocratiques.

Ricardo a ensuite procédé à parler des missions sociales qui ont été mises en œuvre et ont aidé des millions de personnes de sortir de la pauvreté et la misère. La caractéristique de ces missions est qu’elles sont organisées par les communautés elles-mêmes, contournant ainsi la bureaucratie corrompue qui est l’héritage du gouvernement précédent.

À la fin de la présentation, le débat a été ouvert pour une discussion. L’un des participants a interrogé sur le soutien de Chávez au régimes comme le Hamas, le Hezbollah et l’Iran; un débat animé a alors suivi, un des membres de la SBQ/HOV a alors souligné que la révolution bolivarienne n’est pas homogène et qu’il y a des oppositions au sein du mouvement lui-même contre certaines des mesures du gouvernement qui sont réputés ne pas favorables à la Révolution (voir Solidarité avec le mouvement des masses iraniennes – Déclaration du Courant Marxiste Révolutionnaire au Venezuela). En effet il n’y a rien de progressiste avec le Hamas et le Hezbollah, si les masses palestiniennes et libanaises sont désormais derrière eux, c’est seulement parce qu’il y a une absence d’une alternative révolutionnaire et de leadership dans ces pays.

Un des membres de la SBQ/HOV présents a rappelé au public que la révolution est loin d’être terminée. L’économie est toujours entre les mains des capitalistes qui oeuvrent activement à saboter l’économie, afin de détruire la Révolution. La majorité des médias sont encore entre les mains de l’oligarchie qui transmet des mensonges et calomnies afin d’étrangler la Révolution. L’État est encore rempli d’éléments bureaucratiques et corrompus, héritage du gouvernement précédent, qui sabotent activement la Révolution de l’intérieur. La menace de contre-révolution est réelle, et la Révolution doit avancer: exproprier l’oligarchie, et démanteler l’ancien État et de construire une nouvelle forme d’État sur la base des conseils communaux et comités d’usine.

Femmes qui luttent pour le contrôle ouvrier

Suite à l’atelier du matin sur la Révolution bolivarienne, la SBQ/HOV a organisé une projection du documentaire sur la lutte des ouvrières de l’usine Brukman en Argentine qui ont occupé leur usine et l’ont fait fonctionner sous contrôle ouvrier. La projection du film «Les Femmes de la Brukman» a réuni environ 15-20 personnes, avec un invité spécial Isaac Isitan, le réalisateur du documentaire lui-même.

«Les Femmes de la Brukman» raconte l’histoire de comment les travailleurs de l’usine textile Brukman ont fait pour passer à l’action suite à l’abandon des propriétaires de l’usine qui ont quitté en 2001 après l’éffondrement de l’économie Argentine. Les patrons ont abandonné les travailleurs, les laissant sans salaire et sans indémnisation, forçant les travailleurs à faire marcher l’usine eux-mêmes. Cette histoire courageuse des femmes de Brukman est devenu un point national de référence pour le mouvement d’occupation d’usines en Argentine.