Le 10 novembre 2023, deux étudiants membres de La Riposte socialiste à l’Université de Calgary (UofC) ont été harcelés par la sécurité du campus, sur la base d’accusations fallacieuses liées à l’affichage de posters sur des panneaux publics où figuraient les slogans « Intifada jusqu’à la victoire! » et « Les communistes sont aux côtés de la Palestine! ».

Ce vendredi-là, notre camarade Logan a été convoqué au bureau de la sécurité du campus, puis interrogé au sujet d’autocollants et d’affiches placardés sur le campus. L’enquêteur principal de la sécurité a tenté de l’intimider en l’accusant d’avoir placé des autocollants répandant un « discours haineux » et de faire du « vandalisme illégal » – des accusations tout à fait ridicules qui sont clairement motivées par des considérations politiques. Les affiches et les autocollants en question sont conformes aux lignes directrices du syndicat étudiants de l’UofC. L’accusation de vandalisme est totalement fausse.

L’interrogateur a rapidement révélé que le problème n’était pas les autocollants, mais plutôt le contenu des messages politiques apparaissant sur le campus, en faisant spécifiquement référence à l’affiche « Intifada jusqu’à la victoire ». Dans une autre tentative d’intimidation, il a dit à Logan qu’il avait l’intention de s’immiscer dans la réunion hebdomadaire des communistes à l’université, menaçant de prendre en note l’identité de tous les participants. Il l’a également mis en garde contre le fait d’informer d’autres membres de La Riposte socialiste, le menaçant d’une « action renforcée » contre lui si personne ne se présentait à notre réunion habituelle. Il a également dit à Logan qu’il serait tenu personnellement responsable si d’autres affiches ou autocollants étaient collés.

Notre camarade Daniel a ensuite été convoqué au bureau de la sécurité pour un nouvel interrogatoire. L’enquêteur principal a soutenu que la diffusion du « communisme » en général constitue un discours de haine et qu’au Canada cela est inadmissible, ce qui est évidemment faux. L’enquêteur lui-même a déclaré qu’il n’avait pas de problème avec les autocollants et les affiches, mais plutôt avec « le contenu politique des affiches et des autocollants ». Il a ensuite fait référence à l’arrestation, le 5 novembre, de Wesam Khaled, militant palestinien et organisateur des grandes manifestations hebdomadaires qui se déroulent à Calgary, pour insinuer que des poursuites judiciaires similaires pourraient être engagées contre Logan et Daniel. Enfin, il a informé Daniel qu’il ferait un rapport au bureau de conduite des étudiants. Il s’agit de menaces, sans fondement légal, et d’une tentative flagrante de répression politique, en violation des droits démocratiques que la Charte des droits et libertés prétend protéger.

Cette intimidation du mouvement de solidarité avec la Palestine n’est pas un cas isolé. Partout dans le monde occidental, on tente de présenter le mouvement de solidarité avec la Palestine comme un mouvement plein de haine, de violence et d’antisémitisme. Cette semaine encore, l’administration de l’Université McGill a publié une déclaration condamnant une affiche pro-palestinienne annonçant un rassemblement pour Gaza, et le directeur a insinué que les activistes palestiniens avaient délibérément diffusé l’affiche autour de l’anniversaire d’un infâme pogrom nazi antisémite en 1938, la « Nuit de Cristal ». Même l’organisation Independent Jewish Voices de McGill a dénoncé cette déclaration franchement stupide et absurde. C’est le genre de déformations ridicules qui sont utilisées contre le mouvement de solidarité avec la Palestine et qui sont maintenant tentées à l’université de Calgary.

Nous ne pouvons pas oublier que la raison pour laquelle cette répression politique a lieu au Canada et dans le monde entier est le soutien généralisé apporté au peuple palestinien contre l’impérialisme israélien. Le monde entier est témoin des crimes commis à Gaza, retransmis en direct sur le terrain. Israël, que nos politiciens prétendent être « la seule démocratie du Moyen-Orient », a procédé à l’arrestation de dizaines de Juifs et d’Arabes sous l’inculpation de terrorisme pour avoir exprimé ne serait-ce qu’un vague soutien à la Palestine. Une femme arabe de nationalité israélienne qui avait changé son statut Whatsapp par « que Dieu leur accorde la victoire et les protège » a été accusée de soutenir le terrorisme.

Malgré l’intimidation et le cirque propagandiste dans les médias, la Palestine suscite des étincelles de passion dans la classe ouvrière. Les événements de ce mois-ci ont démontré à quel point la conscience de classe se développe rapidement et profondément lorsque l’hypocrisie de nos politiciens capitalistes est dévoilée. Nous, communistes, condamnons les attaques contre la liberté d’expression et les crimes de l’État israélien contre Gaza et le peuple palestinien.

Nous ne nous laisserons pas intimider. Aucune menace, aucun mensonge, aucune atteinte à nos droits démocratiques ne nous empêchera de lutter contre l’oppression du peuple palestinien.

L’impérialisme canadien a du sang sur les mains!
Non aux attaques contre le mouvement de solidarité avec la Palestine!
Intifada jusqu’à la victoire!