Nous étions censés y passer dix jours pour visiter deux stations biologiques : l’une plus proche des Caraïbes, dans la forêt tropicale, et l’autre sur la côte pacifique. Cependant, le séjour a été écourté en raison de graves inondations dues au changement climatique.
Les pluies diluviennes ont provoqué de graves inondations et des coulées de boue dans certaines régions où il est tombé entre 10 et 19 pouces de pluie. Ces inondations ont fait 44 morts et détruit des milliers d’habitations au Costa Rica et au Nicaragua. La deuxième station biologique où nous devions nous rendre a été gravement inondée, y compris les routes pour y accéder, et a été privée d’électricité pendant au moins une semaine. Il était tout simplement dangereux de rester dans le pays plus longtemps. Les habitants, eux, n’ont pas eu cette chance et ont dû fuir dans d’autres régions du pays.
Nous avons décidé de partir de la capitale, San Jose, au lieu du vol initialement prévu au départ de Liberia. Ce fut une sage décision car tous les vols à Liberia ont été annulés le lendemain de notre départ. Peu de temps après, San Jose a subi des inondations, tout comme la station biologique où nous logions.
C’était une situation surréaliste et nous avons eu de la chance car cela aurait pu être bien pire. Cela m’a conforté dans l’idée que le changement climatique ne peut être résolu sur une base nationale, d’autant plus que j’ai vu de mes propres yeux que les pays du Sud sont confrontés aux pires conséquences des comportements négligents des capitalistes. Sans une révolution socialiste internationale, nous ne serons jamais en mesure de planifier la réduction de nos émissions de carbone, de nous préparer correctement aux catastrophes environnementales ou de protéger les créatures de la Terre.
