Combattre l’impérialisme et la guerre! Travailleurs de tous les pays, unissez-vous!

Il faut une vaste campagne internationale centrée sur un programme clair de lutte contre le militarisme et l’impérialisme. L’Internationale communiste révolutionnaire propose que le programme suivant soit le point de départ d’une telle campagne. Nous appelons chaque individu ou organisation qui s’oppose aux guerres impérialistes à nous contacter, à se joindre à cette campagne et à nous aider à la mener.

  • Déclaration de l'Internationale communiste révolutionnaire
  • mar. 30 juill. 2024
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Le capitalisme est un système malade qui a épuisé son rôle progressiste depuis longtemps. À l’époque de son déclin sénile, il engendre la guerre, le racisme, la pauvreté et la faim. L’impérialisme, le stade suprême du capitalisme, se caractérise par la lutte pour le partage du butin entre différentes bandes de voleurs capitalistes. Aujourd’hui, alors que le butin disponible se réduit sous l’impact de la crise du capitalisme, cette lutte s’intensifie et le militarisme et la guerre occupent une place de plus en plus importante.

La guerre contre Gaza nous a donné une démonstration flagrante de la sauvagerie du capitalisme. Les impérialistes occidentaux ont apporté leur soutien enthousiaste et sans réserve, ainsi que leur appui matériel, au massacre génocidaire par la machine de guerre israélienne de 40 000 hommes, femmes et enfants sans défense. Ce faisant, ils ont fait voler en éclats tous leurs discours hypocrites sur les « valeurs occidentales », « le droit international » et l’inviolabilité des droits de l’homme.

L’hypocrisie de tous leurs sermons et leurs larmes de crocodile sur les crimes de guerre russes en Ukraine a été exposé au grand jour. Ce n’est pas pour la liberté ou la souveraineté de l’Ukraine, mais pour affaiblir la Russie – puissance rivale des impérialistes occidentaux – que le peuple ukrainien a été utilisé comme chair à canon dans un nouveau massacre impérialiste.

Ces guerres, à Gaza et en Ukraine, ne sont que deux exemples de la barbarie que le capitalisme attise dans le monde entier. Gaza, Ukraine, Congo, Soudan, tensions croissantes dans le détroit de Taïwan, guerres et guerres civiles dans plus de 30 pays du monde : c’est là une illustration de l’avenir que le capitalisme réserve à l’humanité.

À l’époque de l’agonie du capitalisme, les guerres réactionnaires et impérialistes sont de plus en plus nombreuses. Des millions de pauvres et de travailleurs ordinaires en paient le prix : en morts, en blessés et en malades ; par l’exil de 117 millions de personnes et ce n’est pas fini ; par la destruction des moyens de subsistance et la hausse des prix. Tout cela pour les profits d’une poignée de parasites milliardaires non élus et non redevables.

Mais il y a une autre face de ce processus. Des millions, voire des centaines de millions de personnes sont radicalisées. Elles cherchent un moyen de se battre contre le militarisme, la guerre et l’impérialisme. Les millions de personnes qui ont participé au mouvement contre la guerre à Gaza et aux occupations des campus l’ont prouvé.

Il faut une vaste campagne internationale centrée sur un programme clair de lutte contre le militarisme et l’impérialisme. L’Internationale communiste révolutionnaire propose que le programme suivant soit le point de départ d’une telle campagne. Nous appelons chaque individu ou organisation qui s’oppose aux guerres impérialistes à nous contacter, à se joindre à cette campagne et à nous aider à la mener.

Notre objectif est de toucher tous les campus, toutes les écoles, toutes les organisations ouvrières, tous les syndicats et tous les lieux de travail, pour donner une expression claire à la colère croissante et la diriger contre les véritables responsables de la barbarie grandissante : nos classes dirigeantes impérialistes.

La santé, pas la guerre ! Des livres, pas des bombes !

Alors que le système capitaliste entre en crise, que les marchés se rétrécissent et que les opportunités d’investissement s’évaporent, la lutte des puissances impérialistes devient de plus en plus aiguë. Partout dans le monde, elles fourbissent leurs armes pour défendre et étendre leurs marchés, leurs sphères d’influence et les débouchés de leurs investissements. 

La classe dirigeante a partout lancé le même mot d’ordre : des canons plutôt que du pain ! Rien qu’en 2023, les dépenses mondiales en matière de défense ont augmenté de 9 % pour atteindre le chiffre record de 2 200 milliards de dollars par an. Cela représente 306 dollars dépensés chaque année en moyens de destruction pour chaque homme, femme et enfant de la planète.

Ils arrivent à trouver ces sommes faramineuses pour le secteur militaire. Ils trouvent des milliards d’aide militaire pour la machine de guerre israélienne et le charnier en Ukraine. Et pourtant, depuis des décennies, on nous répète que les caisses sont vides, que nous avons vécu au-dessus de nos moyens et que nous devons donc accepter les attaques contre l’éducation, les soins de santé et d’autres services publics. Alors même qu’ils préparent de nouvelles coupes dans les services publics, ils prévoient des dépenses astronomiques pour l’armée. 

Ceux-là mêmes qui prétendent ne pas pouvoir financer le système éducatif, ont trouvé des sommes considérables pour réduire en ruines les maisons des deux millions d’habitants de Gaza. Ils prétendent ne pas avoir les moyens de construire de nouvelles écoles et universités dans leur pays, mais ils ont trouvé l’argent nécessaire pour raser les 12 universités de Gaza au cours des 100 premiers jours de la guerre.

En Europe, les dépenses militaires ont augmenté en 2023 de 16 % d’une année sur l’autre. Peu après le déclenchement de la guerre en Ukraine en 2022, le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé qu’une enveloppe de 100 milliards d’euros serait destinée au réarmement de l’Allemagne. Cette somme s’ajoutait aux 55 % d’augmentation des dépenses militaires depuis 2014.

Cet argent doit bien venir de quelque part. Cette année, 30,6 milliards d’euros seront retranchés des dépenses publiques dans tous les domaines, notamment les soins de santé, les garderies et les transports publics. Et ce n’est que le début.

En Grande-Bretagne, au cours de la seule année écoulée, les dépenses militaires ont augmenté de 7,9 %. À titre de comparaison, on prévoit de réduire les dépenses de santé de 1,2 % en 2024, soit la plus importante baisse subie par le système de santé britannique depuis les années 1970. Le nouveau Premier ministre « travailliste » britannique, Keir Starmer, a affirmé qu’il ne pouvait pas donner d’argent pour la santé publique qui tombe en ruine ou pour les enfants affamés, mais il n’en a pas moins promis d’envoyer des milliards d’euros en armes à l’Ukraine. 

La situation est la même dans les autres pays impérialistes. Au Japon, les dépenses militaires ont augmenté de 11 % en un an ; en Suède, de 12 %. Le tableau est le même presque partout.

Lors du sommet tenu pour le 75e anniversaire de l’OTAN cette année, il a été annoncé qu’un nombre record de membres de l’alliance dépensaient plus de 2 % de leur PIB pour la défense : 23 des 31 pays membres, contre seulement trois il y a dix ans. Et pourtant, cela est tout de même jugé insuffisant.

Les impérialistes montrent clairement que leurs plans de militarisation n’en sont qu’à leurs débuts. Ils se préparent à une ère de guerre et de destruction, dans laquelle leur système nous entraîne toujours plus profondément. Une part toujours plus grande de la productivité humaine sera gaspillée dans l’activité improductive au possible de la fabrication d’armes.

Loin d’apporter quoi que ce soit à l’économie, la fabrication d’armes vise au contraire précisément à détruire la production. Les centaines de milliards ainsi dépensés sans que rien de productif ou d’utile ne soit créé ne manqueront pas d’attiser l’inflation, qui touchera des millions de personnes. Nous devrons donc payer deux fois pour le réarmement : non seulement en réduisant les budgets consacrés à l’éducation, aux soins de santé, etc., mais aussi à travers l’augmentation du coût de la vie.

Imaginez tout ce que l’on pourrait faire avec 2 200 milliards de dollars par an. A elle seule, cette somme couvrirait les deux tiers des investissements nécessaires pour lutter contre le changement climatique, qui sont estimés à 3 500 milliards de dollars par an. On pourrait également fournir à chacun une éducation gratuite et de qualité. Combien de médecins et d’infirmiers pourraient être formés pour aider à reconstruire le système de santé qu’on laisse actuellement s’effondrer ? Avec seulement 40 milliards de dollars par an (moins de 2 % des dépenses militaires mondiales), on pourrait nourrir les 850 millions de personnes qui souffrent actuellement de la faim.

Nous pourrions résoudre d’un seul coup n’importe lequel des nombreux problèmes auxquels l’humanité est confrontée. Et pourquoi ne le faisons-nous pas ? Tout simplement parce que les vautours impérialistes doivent protéger leurs profits et leurs domaines avec des canons, des chars et de l’artillerie.

Nous disons : 

Détruisons l’OTAN et les autres traités et organisations impérialistes !

La santé, pas la guerre !

Des livres, pas des bombes !

Exproprier les banques et les fabricants d’armes !

Dès qu’il est question de milliards de dollars, des gens s’en mettent plein les poches. Les marchands de mort, comme Lockheed Martin, Raytheon, General Dynamics, BAE Systems et d’autres, se lèchent les babines à la perspective d’une multiplication des guerres impérialistes.

« Vous savez, la situation en Israël est évidemment terrible, en toute franchise », s’est lamenté le directeur financier du fabricant d’armes General Dynamics lors d’une réunion avec des investisseurs, deux semaines après le début du massacre à grande échelle de Gaza par Israël. Mais son attitude a changé l’instant d’après, lorsqu’il a exposé les fabuleuses perspectives que la guerre ouvrait en termes de commandes d’obus.

Comme l’a dit Lénine il y a plus d’un siècle : «  La guerre est terrible? Oui, terriblement profitable».

Depuis février 2022, le fabricant d’armes britannique BAE Systems a vu le cours de ses actions doubler. Il prévoit que ses ventes augmenteront encore de 12 % en 2024. Alors que le reste de l’économie mondiale est en plein marasme, Lockheed Martin, General Dynamics et Northrop Grumman s’attendent à ce que le cours de leurs actions augmente de 5 à 7 % cette année.

Ces entreprises réalisent régulièrement des rendements annuels de 10 à 12 % en fournissant les machines de guerre des impérialistes. Où  trouve-t-on d’autres entreprises sur Terre qui engrangent des résultats aussi considérables ?

Les supermarchés, les géants de l’énergie et d’autres encore profitent aussi régulièrement des perturbations des chaînes d’approvisionnement et des autres conséquences des guerres pour faire grimper les prix, sans parler de ceux qui arrivent une fois qu’une guerre est terminée pour tirer profit de la reconstruction. Nous disons donc : il faut confisquer les profits qui proviennent du militarisme et exproprier les industries de guerre.

De nombreux pacifistes partisans du désarmement, doués des meilleures intentions du monde, appellent à la fermeture des usines d’armement. Ce faisant, ils s’aliènent involontairement les travailleurs de ce secteur, qui seraient licenciés si cette fermeture devait se réaliser. Des centaines de milliers de travailleurs hautement qualifiés sont employés dans les industries d’armement, sans parler des nombreux universitaires dont les recherches sont orientées par les investisseurs du secteur de la défense pour faire progresser l’art du meurtre de masse. Au lieu de jeter les travailleurs aux oubliettes avec les usines, il faut utiliser toutes ces compétences à bon escient.

Plutôt que de fermer ces usines, la nationalisation de l’industrie de l’armement et des grandes banques sous le contrôle des travailleurs permettrait de les réaffecter à la création de biens socialement utiles. Sous le contrôle des travailleurs, avec des financements provenant du secteur bancaire exproprié et des profits saisis aux marchands d’armes, les travailleurs seraient facilement en mesure de développer des plans pour réorienter ces usines.

Au lieu de créer des moyens de destruction, elles pourraient, en très peu de temps, produire des biens socialement utiles, liés aux nouvelles industries vertes par exemple. Cette possibilité a été démontrée dans la pratique, comme le montre (entre autres) l’exemple du plan Lucas en Grande-Bretagne dans les années 1970, lorsque les travailleurs d’une usine d’armement ont élaboré un tel plan détaillé et chiffré de reconversion de leur entreprise.

C’est pourquoi nous disons : 

Exproprions les profiteurs de guerre !

Exproprions les marchands de mort !

Exproprions les banques qui sont liées par d’innombrables liens aux industries de guerre !

Aucune indemnisation ! 

Toutes les entreprises nationalisées doivent être placées sous le contrôle des travailleurs pour réorienter les usines vers une production socialement utile !

Défendre les droits démocratiques!

Partout en Occident, la poussée militariste se mène sous les mêmes slogans : les navires de guerre et les bombes sont nécessaires pour « assurer notre sécurité » et « défendre notre démocratie ».

Qu’en est-il de cette « démocratie » qu’ils sont censés « défendre » ? Partout, la militarisation s’accompagne des mêmes phénomènes : la censure, des campagnes hystériques menées contre tous ceux qui s’opposent aux aventures militaires, la répression pure et simple et la restriction de nos droits démocratiques conquis par le passé à force de sacrifice.

La guerre contre Gaza bénéficie de l’appui total des régimes occidentaux, alors que la grande majorité de leur population s’y oppose. Ici, où est la « démocratie » ?

En Allemagne, la classe dirigeante entretient une véritable hystérie médiatique et politique. Elle combine maintenant son appui total au massacre à Gaza avec une campagne anti-immigration et islamophobe. De scandaleuses nouvelles lois sont mises en place, qui prévoient d’exiger des candidats à la nationalité allemande qu’ils reconnaissent le droit d’existence de l’Etat d’Israël.

Des manifestations pacifiques contre le génocide ont été interdites, des associations étudiantes ont été dissoutes et les sit-in étudiants ont été violemment réprimés par la police, de l’Université de Californie à Los Angeles jusqu’à l’Université d’Amsterdam. Mais cette même police est restée les bras croisés pendant que des voyous sionistes attaquaient des étudiants sans défense. En Allemagne et en France, le gouvernement a tenté d’interdire les manifestations pro-palestiniennes. L’ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, s’est même vu interdire l’entrée en Allemagne, alors qu’il devait y participer à une conférence de solidarité avec la Palestine. Où est donc le droit sacré à la « liberté de réunion » ?

Pendant ce temps, ceux qui s’opposent aux guerres en cours en Ukraine et à Gaza sont qualifiés d’ « agents de Poutine », d’ « antisémites » ou encore de « sympathisants du Hamas » dans les pages de la presse « libre ». En France, une campagne vicieuse  a été menée par la presse et tous les partis, de droite comme de « gauche », pour taxer Mélenchon et La France Insoumise d’ « antisémitisme », car ils s’étaient opposés à la guerre à Gaza. Telle est la réalité de la soi-disant « presse libre ».

On nous dit que sous le capitalisme, nous avons tous au moins un droit démocratique inviolable : celui de dépenser notre argent comme bon nous semble. Pourtant, de nombreux gouvernements discutent aujourd’hui ouvertement de mettre en place des lois anti-BDS (« Boycott, désinvestissement, sanctions »), qui rendraient illégal le fait d’inciter les gens à boycotter Israël. De nombreux Etats américains, mais aussi des universités et des organismes publics aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne ont déjà adopté de telles mesures contre le mouvement BDS.

On nous dit que le capitalisme et la démocratie vont inévitablement de pair. Cette illusion se dissipe au contact de la réalité. En période de prospérité économique, du moins dans les pays riches, la classe dirigeante pouvait se permettre d’autoriser certaines libertés démocratiques. Mais plus les antagonismes entre les classes et entre les nations s’accentuent, plus la classe dirigeante est obligée de se passer des formalités de la démocratie. Pour la classe capitaliste en faillite, c’est un luxe qu’elle peut de moins en moins se permettre.

Nous disons : 

Défendons le droit à la liberté d’expression ! Les anti-impérialistes ne doivent pas être réduits au silence.

Défendons le droit de manifester ! Contre la répression du mouvement anti-guerre !

Mettons fin à la criminalisation du mouvement contre le massacre à Gaza !

Pour mettre fin à la guerre, mettre fin au capitalisme!

Le capitalisme, c’est la guerre. Depuis l’éclatement de la crise en 2008, les marchés et les opportunités d’investissement se sont réduits. Le capitalisme a fait son temps. Les forces productives étouffent dans la camisole de force des marchés nationaux et de la propriété privée. La montée du militarisme et de la guerre, alors que chaque puissance impérialiste tente de se tailler des parts de marché et de mettre la main sur des ressources aux dépens de ses concurrents, est l’aboutissement logique de la crise du capitalisme.

Le déclin relatif de l’impérialisme américain accentue ce processus. Les Etats-Unis ne sont plus en mesure d’empêcher leurs rivaux de s’affirmer au niveau régional. Leurs alliés comprennent également qu’ils doivent compter sur leur propre puissance militaire pour défendre leurs propres intérêts, d’où le renforcement militaire en Europe et dans le Pacifique.

Les différents groupes de voleurs, qu’ils soient ennemis ou amis des Etats-Unis, ont étudié attentivement le carnage sanglant en Ukraine. Celui-ci a exposé au grand jour la faiblesse des Etats-Unis. Les théâtres des guerres impérialistes et des guerres par procuration à venir promettent d’être des boucheries sanglantes. Pour les mener, il faudra des soldats, des armes conventionnelles et d’énormes quantités d’artillerie.

Ce sont les travailleurs et les jeunes qui en paieront le prix : à travers la baisse de leurs niveaux de vie et la perte de leurs vies. En plus des centaines de milliards déversés dans les industries de guerre, un débat a été ouvert dans de nombreux pays sur la réintroduction de la conscription, pour la première fois depuis la guerre froide.

La soi-disant gauche, dans la mesure où elle ne s’est pas ralliée à l’une ou l’autre puissance impérialiste, s’est honteusement limitée à des déclarations pacifistes pathétiques en faveur de la « paix » – ou, pire encore, de l’intervention d’organisations telles que les Nations unies (ONU). Mais la « paix » impérialiste n’est jamais rien d’autre que le prélude et la période de préparation de nouvelles guerres impérialistes.

En ce qui concerne l’ONU, la description faite par Lénine de sa prédécesseure, la Société des Nations, conserve toute sa pertinence : il ne s’agit que d’un « repaire de brigands ». Ce n’est qu’un forum où les droits et la vie de peuples entiers sont échangés entre les puissances impérialistes comme de la petite monnaie. Lorsque les voleurs ne peuvent pas se mettre d’accord entre eux, l’ONU ne sert à rien. Lorsque l’impérialisme américain peut obtenir son approbation pour ses objectifs impérialistes, comme pour la guerre de Corée en 1953, l’assassinat de Lumumba au Congo en 1961, la guerre du Golfe en 1991 et l’intervention militaire en Haïti à partir de 2004, il est ravi de pouvoir l’utiliser comme une feuille de vigne pour dissimuler ses intérêts. Lorsque l’ONU vote des résolutions qui ne lui plaisent pas (comme dans le cas de Cuba et de la Palestine), il les ignore sans hésiter car il sait bien qu’il n’y aura aucune conséquence.

Ce que les pacifistes ne comprennent pas, c’est que le militarisme et la guerre ne sont pas le produit d’une politique néfaste de tel ou tel parti ou gouvernement bourgeois. Aucune instance internationale ne peut « s’élever au-dessus » des belligérants et imposer la paix. La guerre et le militarisme sont le résultat organique et inévitable du capitalisme à son époque de décadence impérialiste.

Comme l’a brillamment expliqué Clausewitz, « la guerre n’est que la continuation de la politique par d’autres moyens ». Et la politique des communistes révolutionnaires en temps de guerre impérialiste n’est que la continuation de notre politique en temps de paix impérialiste.

En plein cœur des puissances impérialistes, nous reprenons les mots du grand révolutionnaire et militant antimilitariste Karl Liebknecht, « l’ennemi principal est dans notre pays ». Nous devons nous battre pour renverser nos propres fauteurs de guerre, pour enrayer les desseins impérialistes de notre propre classe dirigeante. Seule la guerre de classe peut arrêter la machine de guerre impérialiste. Seule la révolution socialiste peut renverser le capitalisme et ouvrir la voie à une véritable ère de paix.

Nous répétons donc notre appel. Aux travailleurs, aux jeunes, aux organisations de gauche et communistes, aux organisations syndicales, aux groupes d’étudiants et à tous ceux qui veulent sérieusement mettre fin à la guerre, au militarisme et à l’impérialisme : travaillons ensemble.

Nous souhaitons travailler en commun avec tous ceux qui sont d’accord sur ces points fondamentaux pour construire une campagne internationale, révolutionnaire et anti-impérialiste sérieuse contre le militarisme et la guerre. La situation est favorable à une telle initiative ; c’est à nous de l’organiser et de la doter d’un clair programme d’action politique.

Contre l’impérialisme et le militarisme ! A bas les guerres sans fin !

Renversons les fauteurs de guerre !

Paix entre les peuples, guerre contre les milliardaires !

Travailleurs de tous les pays, unissez-vous !