La lutte contre l’oppression des femmes a toujours occupé une place centrale au sein du mouvement socialiste international. En fait, la Journée internationale des travailleuses a d’abord été une initiative de la IIe Internationale socialiste, en 1910 à Copenhague. Également, la Journée internationale des femmes de cette année coïncidait avec le 100e anniversaire du début de la révolution russe de 1917 qui avait été entamée par les ouvrières du textile à Petrograd. Pour l’occasion, les différentes branches de La Riposte socialiste et Fightback ont tenu une série d’événements et d’interventions à travers le pays afin de célébrer les racines socialistes de la Journée internationale des femmes, discuter les leçons de la révolution russe et connecter la lutte pour l’émancipation des femmes au besoin de renverser le capitalisme. 

Les clubs étudiants de Socialist Fightback à l’Université de Toronto, l’Université de l’Alberta et de McGill, ainsi que le club La Riposte socialiste de l’UdeM, ont tenu des conférences sur le thème « Comment les femmes ont entamé la révolution russe ». Les quatre événements ont attiré entre 10 et 40 personnes. Le club Socialist Fightback de l’Université York et Seneca College va présenter un événement similaire la semaine prochaine.  

Ces discussions furent l’occasion de souligner comment la bravoure des femmes en grève devant l’oppression tsariste brutale a inspiré les autres travailleurs et les a incité à prendre d’assaut la rue. Cela fut l’étincelle qui provoqua la révolution russe qui allait renverser le tsar en février et qui allait mener la classe ouvrière au pouvoir en octobre. L’État ouvrier, sous Lénine et Trotsky, a permis de grandes avancées pour les femmes telles la légalisation de l’avortement, l’introduction du mariage civil, la facilitation de l’accès au divorce et l’introduction de congés de maternité payés. La conclusion principale de ces discussions sur la révolution russe est que les femmes ne pourront être réellement émancipées sous le capitalisme, qui tire profit de leur oppression. L’émancipation des femmes doit être liée à la transformation socialiste de la société. Un reportage sur notre événement de Toronto a été diffusé à la radio Humber 96.9FM, et peut être entendu ici : 

Le club Socialist Fightback de l’Université de Waterloo a également tenu un événement sur « Le socialisme et la lutte pour l’émancipation des femmes », où plus de 20 personnes ont participé. La présentation a souligné les limites du féminisme libéral, qui ne s’attaque aucunement au système capitaliste, ainsi que l’importance d’une lutte de classes massive et unie afin d’atteindre l’émancipation des femmes. Notons que les clubs à Waterloo et Edmonton ont été tout récemment formés, et ces événements contribueront à nous établir comme la force marxiste par excellence sur les campus! 

Au total, plus de 150 personnes se sont déplacées pour les événements publics organisés par les différentes branches de La Riposte socialiste étudiante dans le cadre de la Journée internationale des travailleuses et de l’anniversaire de la révolution russe. Nos camarades ont également participé à diverses manifestations et rassemblements ayant eu lieu à travers le pays autour du 8 mars. Les camarades d’Edmonton ont participé au rassemblement d’une centaine de militant-es ayant pris place au Churchill Square et ont discuté avec eux de l’importance de lier la lutte des femmes à la lutte des classes. 

Également, juste avant la conférence à l’UdeM, les camarades montréalais ont assisté à la manifestation « Célébrons la résistance des femmes » à laquelle environ 300 personnes ont participé. Un article spécifiquement consacré au rôle et aux avancées des femmes avec la révolution russe figure en page couverture de la dernière édition de La Riposte socialiste. Celle-ci a été bien reçue, avec plus d’une quinzaine d’exemplaires vendus aux militant-es rassemblés malgré le froid. 

Le samedi suivant le 8 mars, des milliers de personnes ont marché à Toronto pour célébrer cette journée. Pour l’occasion, Fightback a rassemblé un important contingent de 40 travailleur-euses et étudiant-es. Nos pancartes, où l’on pouvait lire « Le capitalisme profite de l’oppression des femmes » et « La place des femmes est dans la révolution » ont été bien reçues, tout comme nos chants liant la lutte des femmes à la lutte des classes. Nous avons également vendu plus de 100 exemplaires de Fightback, qui mettait lui aussi en vedette notre article sur les femmes et la révolution russe. Le succès des événements tenus par les clubs étudiants de La Riposte socialiste et Socialist Fightback sur les différents campus dans le cadre du 8 mars témoigne de l’intérêt grandissant des jeunes pour les idées du marxisme.  

De plus en plus de jeunes en viennent à la conclusion que la lutte contre l’oppression sous toutes ses formes, et en particulier la lutte des femmes, est inextricablement liée à l’exploitation capitaliste et à son renversement. Mais pour arriver à renverser une fois pour toutes l’oppression et l’exploitation, nous devons nous organiser ici et maintenant. Nous en appelons à toutes celles et à tous ceux qui veulent lutter pour le renversement du capitalisme à joindre leur club La Riposte socialiste le plus près, ou à prendre l’initiative d’en créer un sur votre campus! Si vous n’êtes pas étudiant-e, n’hésitez pas à nous contacter puisque nous ne sommes pas seulement un groupe étudiant, mais cherchons activement à lier les luttes des étudiant-es et celles des travailleur-euses. Seul un programme marxiste de transformation socialiste de la société peut fournir une voie à suivre pour mettre fin à l’oppression des travailleuses et pour émanciper une fois pour toutes les exploité-es et les opprimé-es!