En temps normal, ces produits ne causent pas (trop) de problème, mais dans un incendie, ils génèrent des fumées particulièrement toxiques, appelées « fumées urbaines » comme on l’a vu récemment avec les feux de Los Angeles. Les habitants reçoivent la consigne de rester enfermés chez eux même si, pour beaucoup, leur patron s’attend à les voir sur le plancher coûte que coûte…
Les travailleurs les plus exposés à ces fumées toxiques sont les pompiers, et ils présentent d’ailleurs un risque élevé de développer un cancer et d’en mourir (14% supérieur à la population générale). Leur habit de combat, censé les protéger contre cela, se révèle être le pire poison auxquels ils pourraient être exposés en raison de la présence des PFAS (« polluants éternels ») dans le tissu intérieur.
Sous le capitalisme, toutes sortes de molécules sont utilisées avec frénésie et à faible coût, sans se soucier des dégâts générés. On pourrait se rassurer en se disant que des lois existent pour les encadrer, mais la machine législative est trop lente pour suivre la cadence et, en général, il faut qu’un scandale sanitaire éclate pour rattraper le retard. Mais même si des lois sont en vigueur, elles peuvent être contournées par les capitalistes comme on le voit à la fonderie Horne, par exemple.
La science et la technique donnent des pouvoirs immenses à la poignée de rapaces qui ne pensent qu’à leurs intérêts à court terme. Notre survie et la sauvegarde de l’environnement exigent que nous placions ces industries (pétro-chimique, minière, etc.) sous le contrôle raisonné de la classe ouvrière, la seule classe qui peut faire du bien commun une priorité. Cela me fait penser aux mots de Rabelais : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme », mais il faudrait plutôt dire « science sans conscience de classe n’est que destruction totale assurée ».
