Après 15 mois d’épuisement, de temps supplémentaire obligatoire, de négociations qui ne mènent nulle part et de mépris, le personnel de la santé au Québec s’apprête à entrer en grève. Tous les autres moyens de pression ont été épuisés. Alors que le système de santé public est au bord de l’effondrement, il est grand temps de mener une lutte combative pour le sauver.
Le 10 mai dernier, les 2500 travailleurs des mines d’ArcelorMittal sur la Côte-Nord ont déclenché une grève illimitée. Dans le cadre des négociations pour une nouvelle convention collective, les patrons ont été inflexibles face aux revendications salariales des syndicats, alors que l’industrie du fer fait des profits records. Au-delà de cet important enjeu local, ce conflit de travail s’inscrit dans une offensive généralisée de la classe patronale au Canada et au Québec pour s’approprier la plus grosse part des profits réalisés en pleine pandémie.
Cette fin de semaine avait lieu le Conseil national de Québec solidaire. Ce CN a été marqué par une motion de blâme envers le collectif antiraciste décolonial, un exemple marquant de comment la direction du parti tente de faire taire les voix qui dérangent. Il s’agit d’un très mauvais précédent. Des militants du collectif Tendance marxiste internationale au Québec, reconnu au sein du parti, sont intervenus lors du CN pour s’y opposer et défendre nos positions socialistes.
Une crise fait rage au sein de Québec solidaire. Elle prend la forme d’une guerre entre la direction du parti et le Collectif antiraciste décolonial (CAD). Lors du prochain Conseil national du parti, les 15 et 16 mai, le Comité de coordination national (CCN) du parti soumettra au vote une motion de blâme contenant une menace à peine voilée de désaccréditation du collectif. Cependant, ce n’est qu’un écran de fumée pour justifier l’adoption d’un « code d’éthique » restrictif qui rendra plus difficile pour les militants du parti de critiquer la direction et les députés.
Le gouvernement Legault doit rendre sa décision sur le sort de GNL Québec d’ici la fin de l’été. Ce projet de gazoduc et d’usine de liquéfaction, poussé par des capitalistes américains et des barons du pétrole albertains, serait le plus gros projet industriel privé de l’histoire de la province, étant chiffré à 14 milliards de dollars.
Depuis le 28 avril, les 1100 travailleurs de l’usine d’Olymel de Vallée-Jonction sont en grève illimitée. Sans convention collective depuis le 31 mars, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction (STOVJ), affilié à la Fédération du commerce-CSN, n’ont pas hésité à utiliser le moyen le plus puissant à leur disposition afin de faire entendre leurs revendications salariales.
Après cinq jours d’une grève entamée le 26 avril dernier, le gouvernement Trudeau a privé les débardeurs du SCFP 375 de ce droit démocratique par une loi spéciale. L’exécutif du syndicat a choisi de ne pas défier la loi et d’accepter de retourner au travail pour le dimanche 2 mai. Même si le conflit n’est pas réglé, ce gouvernement patronal a enlevé à ces travailleurs leur meilleure arme. Un jour ou l’autre, quelqu’un, quelque part, devra oser défier ces lois de retour au travail injustes et antidémocratiques.
Une idée reçue veut que fédéralistes et nationalistes soient comme chats et chiens. Mais quand vient le temps d’enlever le droit de grève aux travailleurs, les politiciens et faiseurs d’opinions des deux camps s’entendent comme des vieux chums.
La crise du logement bat son plein au Québec. Le 1er avril dernier, les locataires du Manoir Lafontaine, un immeuble de 90 logements en face du parc Lafontaine à Montréal, ont reçu un avis d’éviction sous prétexte de travaux majeurs, ce qui constitue une des pires tentatives de « rénoviction » à Montréal dans l’histoire récente. Cette histoire s’inscrit dans un contexte général de pénurie de logements, de hausse des loyers et de hausse des évictions.
S’il y a bien une chose qui se confirme aujourd’hui, c’est que la classe ouvrière et les minorités opprimées ne peuvent compter sur les tribunaux pour défendre leurs droits. Les syndicats et commissions scolaires devraient refuser d’appliquer cette loi discriminatoire avec un mouvement de désobéissance civile. Nous devons la combattre par des méthodes de lutte de classe.
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