Les récentes négociations collectives des travailleurs de l’éducation ontariens ont fait ressortir la question de ce qui constitue une demande salariale « raisonnable » en contexte d’inflation rapide. Le Syndicat canadien de la fonction publique réclamait au départ des augmentations annuelles de 11,7%. La classe dirigeante et ses laquais au gouvernement et dans les médias de droite s’en sont scandalisés. Tout cela pue l’hypocrisie, alors que les capitalistes, eux, n’ont fait que s’enrichir dans la présente crise inflationniste.
Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque du Canada, a récemment déclaré aux entreprises qu’il était de leur devoir de s’attaquer au niveau de vie des travailleurs au nom de l’inflation. Malgré le fait que les entreprises font des bénéfices records et que rien ne prouve que les salaires sont liés à l’inflation, le plus gros banquier du Canada soutient que ce sont les travailleurs qui doivent être pénalisés. Il n’existe pas de meilleur exemple pour illustrer à quel point le capitalisme est un système anti-ouvrier et que les travailleurs doivent lutter pour le renverser.
Après des décennies où la bulle immobilière canadienne enflait sans relâche, le marché connaît finalement un ralentissement. Acheter une maison devient de plus en plus un rêve inaccessible pour la plupart des travailleurs canadiens, en particulier pour les jeunes. La récente hausse des taux d’intérêt est venue jeter un seau d’eau glacée sur le marché surchauffé et a amené une baisse du prix des maisons et un ralentissement des ventes. Cela n’est pas pour autant une bonne nouvelle pour la classe ouvrière.
Après la flambée du coût des loyers et du prix de l’essence, les Québécois et Canadiens ont pu remarquer une hausse en flèche des coûts des aliments depuis l’année dernière. Les travailleurs ne sont pas au bout de leur peine : on doit s’attendre maintenant à une nouvelle augmentation de 5 à 7% du prix des aliments au cours de l’année. Certaines entreprises profitent du contexte général d’inflation pour gonfler artificiellement leurs prix.
Un rapport publié par le directeur parlementaire du budget au début de décembre 2021 a montré que l’inégalité des richesses est en hausse au Canada. De même, un nouveau rapport du Centre canadien de politiques alternatives publié en janvier 2022 révèle qu’au pire de la pandémie, en 2020, les PDG canadiens ont vu leur rémunération augmenter. Mais cela ne devrait pas être une surprise : l’inégalité croissante fait partie intégrante du capitalisme.
Les premières semaines de la nouvelle année ont déjà apporté leur lot de mauvaises nouvelles. Comme si la flambée des cas d’Omicron ne suffisait pas, les familles canadiennes de la classe ouvrière peuvent maintenant s’attendre à une hausse de la facture d’épicerie. Selon un nouveau rapport de l’université Dalhousie, le prix des aliments devrait augmenter de 6 à 8% cette année.
Un loyer de 2225 dollars serait-il donc un loyer abordable dans le Grand Montréal? À en croire les 54 annonces faites par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), l’organisme fédéral responsable du marché immobilier, dans tout le territoire national au cours des 18 mois qui ont précédé les élections fédérales, la réponse serait bien « oui »! La déconnexion de la classe dirigeante ne pourrait être plus évidente.
Les États-Unis connaissent actuellement une vague de grèves inspirante. Le géant qu’est la classe ouvrière américaine relève la tête après 18 mois de pandémie durant lesquels elle a porté la société à bout de bras. Avec l’inflation à la hausse, le pouvoir d’achat diminue, mais des dizaines de milliers de travailleurs américains refusent de se laisser manger la laine sur le dos. Le mouvement ouvrier au Québec et au Canada doit suivre l’exemple de nos confrères et consoeurs de classe au sud de la frontière.
Un homme de paille est souvent mobilisé contre le socialisme : dans une société socialiste, « comme tout le monde recevra le même salaire », plus personne n’aura envie de travailler. Dès lors, l’économie s’effondrera dans un abîme de fainéantise. Ainsi se trouvent justifiées les inégalités sociales – et le capitalisme. Ou pas?
Du haut de tous ses médias, le patronat québécois crie à la pénurie de main-d’œuvre et se plaint des dommages qu’elle inflige à son portefeuille. Au Québec, le nombre de postes vacants se situe approximativement à 219 000 et le chiffre monte à 816 000 pour le Canada; 94% des entreprises québécoises disent manquer de main-d’œuvre. Le capital et tous ses larbins n’hésitent pas à pointer du doigt ce qu’ils considèrent comme le principal coupable : la PCRE (Prestation canadienne de la relance économique) et son ancêtre la PCU.
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