Le Congrès de Québec solidaire, qui a eu lieu les 28 et 29 mai derniers, a marqué les dix ans de la formation politique de gauche. Après des décennies de domination du Parti québécois et des libéraux, la création du parti en 2006 avait suscité beaucoup d’enthousiasme parmi une partie des jeunes et des travailleur-euses […]

Dans cet épisode, Julien Arseneau et Hélène Bissonnette du Comité exécutif du PCR abordent les différents arguments de la CAQ et du PQ en faveur d’une réduction de l’immigration, critiquent l’approche de QS et de la gauche, et expliquent la position communiste sur ce sujet.

Au Québec, la CAQ et le PQ exploitent la question de l’immigration pour détourner la colère populaire des véritables causes de la crise du logement et de l’effondrement des services publics : l’austérité et la recherche du profit. Seule une approche de classe, unissant travailleurs natifs et immigrants pour transformer la société sur des bases socialistes, peut offrir une véritable solution.

Devenir une voix de la classe ouvrière, dénoncer le capitalisme, c’est nécessairement être « clivant » et s’aliéner les riches. Tant que QS reste incapable de prendre cette posture, il se condamne à l’insignifiance.

Gabriel Nadeau-Dubois vient de démissionner comme porte-parole de Québec solidaire.

Sans action collective des travailleurs affectés eux-mêmes, même le boycott le plus réussi du monde ne sauvera pas d’emploi.

Québec solidaire est en crise. Avec la démission de la co-porte-parole Émilise Lessard-Therrien, ce que beaucoup d’entre nous voyions se produire en coulisses est maintenant révélé au grand jour. Une petite clique de bureaucrates autour de Gabriel Nadeau-Dubois est en train de transformer Québec solidaire en un parti social-démocrate comme les autres.

Il y a quelques années, Québec solidaire était le principal parti d’opposition et se « préparait à gouverner », alors que le Parti québécois se trouvait à l’article de la mort. Aujourd’hui, après avoir opéré un « recentrage », QS stagne dans les sondages autour d’un éternel 16%, et le PQ renaît de ses cendres et trône en tête des sondages.