Déclaration programmatique du Parti communiste révolutionnaire

Le PCR est un parti différent de tous les autres. Nous n’acceptons pas ce que le capitalisme a à nous offrir. Nous luttons pour ce dont la classe ouvrière a besoin. Nous sommes le parti de tous les militants les plus déterminés, prêts à lutter pour de véritables changements dans tous les aspects de la vie de la classe ouvrière. Nous militons pour une transformation révolutionnaire complète de la société.

  • Parti communiste révolutionnaire
  • mer. 26 juin 2024
Partager

Le PCR est un parti différent de tous les autres. Nous n’acceptons pas ce que le capitalisme a à nous offrir. Nous luttons pour ce dont la classe ouvrière a besoin. Nous sommes le parti de tous les militants les plus déterminés, prêts à lutter pour de véritables changements dans tous les aspects de la vie de la classe ouvrière. Nous militons pour une transformation révolutionnaire complète de la société.

Logement, emplois, éducation et santé

Les effets de la crise du capitalisme sont ressentis directement par des millions de travailleurs à travers l’érosion des salaires, la montée en flèche du coût du logement et le délabrement des systèmes de santé et d’éducation.

Le PCR se bat pour mettre en place un programme massif de travaux publics visant à régler ces problèmes brûlants. Nous annulerons toutes les coupes dans les dépenses sociales et nous financerons et développerons massivement le système de santé. Nous abolirons les soins de santé privés et exproprierons les géants pharmaceutiques et les compagnies d’assurance pour inclure ces services dans un système de soins de santé public véritablement universel. Ce système serait élargi pour inclure les soins dentaires, d’optométrie, de santé mentale et l’avortement. 

Grâce à l’expropriation des entreprises capitalistes géantes et la mise en œuvre d’un plan économique socialiste démocratique, nous pouvons éliminer le chômage tout en réduisant fortement la semaine de travail, d’abord à 30 puis à 20 heures par semaine, sans perte de salaire. Un salaire minimum national de deux tiers du salaire moyen indexé au coût de la vie serait mis en œuvre pour sortir immédiatement des millions de personnes d’une pauvreté abjecte. Cette mesure, combinée à un âge de la retraite fixé à 55 ans, donnerait à des millions de personnes le temps de s’adonner à des loisirs individuels, de s’épanouir et de s’impliquer dans le fonctionnement démocratique de la société.

Le logement est l’une des questions les plus urgentes. La plupart des familles n’ont plus les moyens de s’acheter une maison et les prix des loyers ont explosé. Beaucoup de personnes parmi les plus pauvres sont incapables de vivre et des campements de fortune sont apparus dans toutes les grandes villes. Le PCR fera tout ce qu’il faut pour résoudre ce problème, ce qui signifie de ne pas s’arrêter aux limites de la propriété privée. La première étape consiste à exproprier les propriétaires parasites. Tous les logements vides utilisés à des fins de spéculation seraient mis en service. Les richesses des promoteurs seraient également expropriées et utilisées pour lancer un programme massif de construction de centaines de milliers de logements. Grâce à l’élimination du parasitisme des propriétaires, les loyers pourraient être immédiatement plafonnés à 10% des salaires.

Le PCR se bat pour annuler toutes les dettes étudiantes et instaurer la gratuité scolaire. Grâce à des investissements massifs, il est possible de mettre fin à la crise au sein des écoles. La taille des classes peut être radicalement réduite grâce à la formation et à l’embauche de dizaines de milliers d’enseignants. Le système éducatif peut être étendu avec la construction de nouvelles universités et cégeps ouverts à des millions de personnes pour l’apprentissage à vie. Nous voulons mettre fin à l’empiètement des entreprises sur nos universités et nos écoles en abolissant les conseils d’administration non élus. À leur place, les universités et écoles seront gérées par des comités démocratiques d’étudiants, d’enseignants et de travailleurs.

Unité des travailleurs contre l’oppression 

Tandis que le capitalisme se décompose, la bourgeoisie fomente désespérément les divisions, travaillant à monter les travailleurs les uns contre les autres. Les communistes ont le devoir de combattre l’oppression sous toutes ses formes. Notre outil le plus efficace pour combattre l’oppression est l’unité de classe. Ce qui nous divise ne fait que renforcer notre ennemi de classe. Une attaque contre un est une attaque contre tous.

Le PCR s’attaquera à l’oppression à la racine. Nous nous battons pour un salaire égal pour un travail égal. Nous instaurerons des services sociaux et des services de garderie universels et gratuits. Nous libérerons les femmes de la servitude domestique en créant des garderies gratuites ainsi qu’un vaste réseau de cantines et de blanchisseries publiques et abordables.

Le PCR se bat pour mettre fin à toutes les barrières racistes à l’immigration et au refuge. Le programme des travailleurs étrangers temporaires serait supprimé et tous ceux qui travaillent dans ce pays se verraient accorder les mêmes droits que les autres, quel que soit leur lieu de naissance. Ce n’est que par l’unité des travailleurs que nous pourrons combattre le racisme et vaincre les réactionnaires.

Le capitalisme canadien a été bâti sur le sang et les os des peuples autochtones. La terre a été volée et l’État canadien a utilisé les méthodes les plus horribles pour détruire les modes de vie incompatibles avec le développement capitaliste. Le PCR se bat aux côtés des peuples autochtones contre les capitalistes qui cherchent à leur faire avaler des projets de développement sans leur consentement et à criminaliser ceux qui s’opposent à cet empiétement des entreprises.

Nous nous battons pour rétablir la propriété collective de la terre et des ressources. Ce n’est qu’ainsi que les peuples autochtones, en alliance avec l’ensemble de la classe ouvrière, pourront exercer un contrôle véritable sur leurs terres et sur leur développement futur. En saisissant les actifs de la classe capitaliste canadienne acquis par le pillage et l’assassinat systématiques des peuples autochtones, nous pourrons mettre fin à la pauvreté dans les réserves et à l’extérieur.

La question nationale québécoise non résolue représente un autre crime de l’État canadien. Le PCR défend le droit à l’autodétermination du Québec. Nous nous battons pour supprimer la loi sur la soi-disant clarté référendaire qui représente une violation évidente de ce droit. Nous luttons contre toute manifestation d’anglo-chauvinisme. En même temps, les membres du PCR au Québec luttent contre les nationalistes bourgeois et petits-bourgeois qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour diviser les travailleurs, affaiblissant ainsi la lutte de libération nationale contre l’État fédéral.

Nous nous battons pour unir les travailleurs canadiens-anglais et québécois afin d’en finir avec l’État fédéral capitaliste oppressif. Nous luttons pour une union socialiste volontaire des peuples, ce qui est le seul moyen d’obtenir une véritable autodétermination.

Pour une solution révolutionnaire

Le PCR croit qu’il est impossible de réaliser le programme ci-dessus dans le cadre des institutions bourgeoises canadiennes. Le parlement est un forum vide et inutile dominé par les libéraux et les conservateurs – les deux ailes de la bourgeoisie. Ces deux partis doivent être combattus.

Pire encore, les capitalistes maintiennent leur dernière ligne de défense, à savoir la monarchie et le sénat. Le PCR lutte pour l’abolition de ces reliques féodales non élues.

Nous n’avons aucune confiance dans le NPD qui soutient le gouvernement libéral et capitule devant les intérêts capitalistes chaque fois qu’il est au pouvoir au niveau provincial. La classe ouvrière doit lutter contre les attaques, d’où qu’elles proviennent.

Le PCR se bat pour réarmer le mouvement syndical avec les meilleures méthodes de combat. Cela signifie qu’il faut construire des syndicats combatifs qui mobilisent les masses pour vaincre les attaques des patrons et passer à l’offensive. Nous devons défier les lois antidémocratiques visant à briser le mouvement syndical.

Pour y arriver, il nous faut une révolution dans les syndicats. Les dirigeants qui ont choisi la voie des compromis de classe doivent être remplacés par des dirigeants combatifs. Afin de lutter contre la corruption, tous les dirigeants syndicaux doivent avoir le même salaire que les travailleurs qu’ils représentent. Tous les élus syndicaux doivent être régulièrement réélus et doivent pouvoir être révoqués à tout moment par les rangs.

Un gouvernement ouvrier

Jamais auparavant notre société n’a possédé autant de richesses et de potentiel productif. Mais en même temps, nous sommes réduits à demander des miettes de ce que nous produisons nous-mêmes. Cette contradiction ne peut être résolue par de petits changements ici et là. Nous avons besoin d’une transformation révolutionnaire complète de la société. Par le biais d’une révolution, le PCR vise à conduire les travailleurs au pouvoir et à former un gouvernement ouvrier qui sera enfin en mesure d’utiliser les richesses productives de la société.

Un gouvernement ouvrier expropriera les 200 plus grandes entreprises et monopoles qui dominent la vie économique du pays. Ces parasites seront repris par les travailleurs et intégrés à un plan de production socialiste démocratique géré sous le contrôle et la direction des travailleurs.

Le secteur bancaire, qui draine l’économie dans son ensemble, sera nationalisé et intégré dans un système bancaire centralisé, s’emparant de la richesse détenue par les riches tout en protégeant l’épargne des travailleurs.

Ce n’est que dans le cadre d’un plan de production socialiste que nous pourrons mettre fin à l’anarchie du marché dans les secteurs des ressources naturelles, de la pêche et de l’agriculture. Un gouvernement ouvrier nationalisera les supermarchés, les entreprises agrochimiques, les grandes pêcheries et les géants de l’agroalimentaire qui détruisent les moyens de subsistance des agriculteurs et des pêcheurs. Nous exproprierons les barons du pétrole et les sociétés minières qui licencient des milliers de travailleurs tout en détruisant la planète pour leur profit.

Un gouvernement ouvrier mettra en œuvre une expansion massive de la production, en harmonie avec l’environnement. Cela permettrait de transiter vers les énergies propres sans perdre d’emplois. Les usines manufacturières pourront être rééquipées afin de servir à développer massivement les systèmes de transport public. Nous mettrons ainsi fin aux pratiques des entreprises nuisibles pour l’environnement et notre santé, tout en protégeant les moyens de subsistance des travailleurs, des petits agriculteurs et des pêcheurs.

Internationalisme

Mais le capitalisme canadien ne fait pas qu’opprimer les travailleurs ici – le Canada est une puissance impérialiste à part entière avec ses propres intérêts miniers, financiers et géopolitiques partout dans le monde. L’idée que le Canada est une nation qui travaille au « maintien de la paix » est entièrement fausse. Il ne suffit que de regarder son appui à l’impérialisme israélien dans son génocide des Palestiniens pour le comprendre.

Il est du devoir des travailleurs au Canada non seulement de lutter pour améliorer nos conditions de vie ici, mais de combattre l’oppression des travailleurs ailleurs dans le monde. Dans tout conflit impérialiste, l’ennemi principal est à la maison.

Le capitalisme est un système international qui ne peut être renversé que par la classe ouvrière mondiale. Avec l’Internationale communiste révolutionnaire, nous construisons les forces du communisme à l’échelle mondiale afin de mener au renversement de l’impérialisme et du capitalisme aux quatre coins du globe.

Bien que la révolution commencera dans un pays, à travers nos efforts conjoints, nous ferons tomber le système dans un pays après l’autre. 

Armés de ce programme et de cette perspective, nous renverserons ce système horrible de notre vivant et construirons une fédération socialiste mondiale.