Le 11 avril, à 12h, les cols bleus de Laval sont entrés en grève. Le mandat de grève avait été accordé à leur syndicat avec un appui à 96%, le 29 février dernier.

Cela fait depuis février 2010 que la convention collective des cols bleus de Laval est échue. Depuis, aucune avancée dans les négociations n’a pu avoir lieu, cela étant dû à la forte rotation des représentants patronaux. Bien que la grève fut déclenchée, les quelques 580 employés furent contraints par la Commission des relations du travail à assurer tous les services essentiels. Les employés en grève pourront néanmoins faire pression auprès de leurs patrons en refusant de faire des heures supplémentaires et en cessant d’assurer le fonctionnement des neuf arénas de la municipalité.

Suite à ce refus d’assurer le fonctionnement des arénas, le déroulement de la Coupe Dodge, soit la « Coupe Stanley du hockey mineur », a été grandement affecté. Les organisateurs ont dû se passer de plus de la moitié des arénas de Laval, et ont dû louer des patinoires à Lachine, Blainville et La Plaine pour éviter l’annulation des matchs. Selon Lydia Aboulian, chef du Mouvement lavallois, ces modifications de l’événement suite à la grève des cols bleus auraient fait perdre des millions de dollars à la ville.

Bien que cela, les pressions des grévistes ne semblent pas faire plier le maire lavallois Gilles Vaillancourt. Le syndicat continu à réclamer des négociations sur la convention collective. Jusque là, la grève illimitée se poursuit. Et pourtant, la solution est à portée de main : le maire de Laval n’a qu’à ouvrir des négociations de bonne foi avec le syndicat des cols bleus et leur permettre d’être protégés par une convention collective décente.