Pendant ma session d’hiver, j’ai dû suivre un cours sur la santé et la sécurité au travail. Ce cours a passé en revue les procédures et les lois de base qui existent pour garantir que les travailleurs ne subissent pas de lésion ou de blessure. Cependant, il est apparu très vite, en particulier pour ceux qui avaient de l’expérience dans ce domaine, que ce dont le cours parlait n’avait rien à voir avec la réalité. On présentait le milieu de travail comme un terrain parfaitement équitable entre les employeurs et les employés, ce qui est pour le moins risible. Mes camarades de classe ont d’innombrables exemples de la manière dont les patrons réussissent à contourner la réglementation. Un exemple particulièrement choquant est celui d’une explosion qui a tué deux travailleurs. Après cet incident, l’entreprise a évité toute conséquence au terme d’une longue enquête qui n’a rien donné.
Les trois droits que chaque travailleur est censé avoir sont le droit de refuser un travail dangereux, le droit d’être informé des dangers et le droit de participer aux décisions en matière de santé et de sécurité. Il faut vraiment avoir la tête dans les nuages pour penser que cela reflète la réalité. Les travailleurs n’ont aucun pouvoir dans le cadre de l’esclavage salarié. Si nous refusons d’effectuer une tâche parce qu’elle est dangereuse, il y a un millier d’autres chômeurs prêts à s’en charger. Notre seul droit est de choisir entre perdre son emploi ou perdre sa santé.