Comment un réactionnaire devient-il un révolutionnaire? Par l’insulte? Par la force? Par un chèque de George Soros? Pas du tout. Mon parcours a commencé alors que j’étais un adolescent influençable dans une petite ville du Nouveau-Brunswick où Trump faisait l’objet de louanges passionnées. Je n’ai pas pu m’empêcher de suivre le mouvement. Pour me porter à sa défense, je m’assurais d’absorber autant d’arguments conservateurs que possible. Ainsi, lorsque le moment venait de défendre mes croyances corrompues, je pouvais le faire avec une immense fierté.
Puis, la fierté m’a rattrapé. Chaque gaffe de Trump que je devais impitoyablement défendre commençait à m’épuiser et à m’embarrasser. Il y en avait trop pour que je les ignore. J’ai fini par abandonner, laissant de côté mon soutien à la recherche de réponses plus satisfaisantes. Les idées allaient et venaient, sans succès.
Après avoir travaillé pendant de nombreuses années et avoir été témoin, sans le savoir, des contradictions du capitalisme, mes doutes ont commencé à s’intensifier. J’ai fini par tomber sur une vidéo YouTube qui m’a ouvert les yeux, un résumé détaillé du Manifeste du parti communiste. Même si je ne voulais pas l’accepter, la vérité était maintenant exposée à quelques centimètres de mon visage. Classes, forces productives, matérialisme… des concepts qui allaient comme un gant aux questions qui venaient me torturer.
À partir de ce moment-là, tout a changé. Mon esprit révolutionnaire était en feu. Si la curiosité est un vilain défaut, c’est alors en vilain communiste révolutionnaire que je finirai mes jours. Camarades, mettez de côté votre pessimisme. Mon histoire est un exemple de la façon dont nous pouvons gagner et gagnerons les travailleurs même les plus dupes. Ceux dont les idées réactionnaires sont superficielles seront transformés jusqu’au plus profond de leur âme. Nous n’avons rien d’autre à perdre que nos chaînes!