Dans le métro, près de la station Edgware à Londres, une Palestinienne m’a tapé sur l’épaule pour me questionner à propos de mon keffieh.
Elle m’a dit qu’elle avait de la famille au Liban et aussi près de Khan Younès. Elle m’a dit : « Merci de porter ça, je suis Palestinienne. J’ai de la famille que j’essaie de faire sortir. Ils rendent les choses si difficiles. Je n’ai pas eu de nouvelles d’eux depuis des semaines. »
J’ai exprimé mes condoléances pour sa famille et mes meilleurs vœux pour leur sécurité. Je ne savais pas quoi dire d’autre.
Elle m’a demandé pourquoi je portais le keffieh, « vous n’êtes pas Palestinien, n’est-ce pas? ».
J’ai secoué la tête. J’ai essayé d’expliquer : « Non, je ne suis jamais allé en Palestine et je ne suis pas Palestinien. Mais je suis communiste. J’ai été pauvre toute ma vie. Je vois que nos ennemis – la classe dirigeante du Canada, de la Grande-Bretagne et des États-Unis – ceux qui nous maintiennent dans la pauvreté et nous rabaissent, aident les sionistes, tandis qu’ils tuent des Palestiniens et qu’ils terrorisent le Moyen-Orient. Je veux les voir tous renversés, l’un après l’autre. »
« Un communiste? », demanda-t-elle. « Eh bien, je suppose que je suis communiste aussi. »