La crise du logement bat son plein au Québec. Le 1er avril dernier, les locataires du Manoir Lafontaine, un immeuble de 90 logements en face du parc Lafontaine à Montréal, ont reçu un avis d’éviction sous prétexte de travaux majeurs, ce qui constitue une des pires tentatives de « rénoviction » à Montréal dans l’histoire récente. Cette histoire s’inscrit dans un contexte général de pénurie de logements, de hausse des loyers et de hausse des évictions.
« C’est un budget de gauche. Réjouissez-vous, il y a des bonbons pour tout le monde! » Mais pas si vite, le diable est dans les détails. Le 19 avril, les libéraux fédéraux ont dévoilé un déficit budgétaire prévu de 155 milliards de dollars, après un déficit de 364 milliards de dollars l’an dernier. Le ratio dette/PIB du gouvernement fédéral devrait passer de 30 à 50%. Ce budget prépare inévitablement l’austérité pour les travailleurs.
En tant normal, la monarchie est le dernier des soucis des travailleurs canadiens et québécois. Mais à l’occasion, un nouveau scandale nous rappelle que cette institution archaïque, inutile et anti-démocratique continue de se trouver au cœur du système politique canadien. Il va sans dire que les marxistes sont les plus fervents partisans de l’abolition de la monarchie et du Sénat. Mais comment y arriver?
Après un lock-out de six semaines qui a débuté le 20 février, un peu plus de la moitié des membres de la section locale 325 du Canadian Union of Brewery and General Workers ont voté en faveur de la ratification d’un nouveau contrat avec l’entreprise Molson. Malheureusement, la nouvelle convention collective fait des concessions à l’employeur sur la majorité de ses demandes.
Le 21 mars dernier, les débardeurs du port de Montréal ont rejeté la plus récente offre patronale presque à l’unanimité : 99,71% des membres se sont prononcés contre une offre que l’Association des employeurs maritimes (AEM) a qualifiée de « finale ». Après les sept mois de trêve prenant fin le même jour, les patrons ne montrent pas plus de volonté de négocier que cet été, et aucune concession n’est faite à l’endroit des travailleurs. Tous les recours ont été épuisés; l’heure est venue de préparer une autre grève, et cette fois, de la mener jusqu’au bout.
Dans les dernières semaines, de plus en plus de parents, principalement des femmes, se sont manifestés sur les réseaux sociaux pour dénoncer le manque criant de places en garderie, un problème qui s’est accru considérablement depuis le début de la pandémie.
La troisième vague de COVID-19 est commencée au Québec. C’est toujours la même histoire. « Risque calculé », « On va surveiller la progression », « On observe de près l’impact », disent-ils, jusqu’à ce que les cas montent en flèche et qu’un nouveau confinement soit nécessaire. La CAQ joue au yo-yo avec nos vies.
Un an après le début de la pandémie, le marché canadien de l’immobilier connaît son essor le plus rapide depuis des années en raison d’une spéculation désespérée, des mesures d’urgence liées à la pandémie et d’une augmentation massive et inégale de l’épargne. Rien de cela ne durera pour toujours.
Au début du mois de mars dernier, sept migrants détenus au Centre de surveillance de l’immigration (CSI) de Laval ont mené une grève de la faim. Dans leur déclaration, les grévistes ont expliqué qu’ils protestent contre le grave manque de mesures sanitaires pour les protéger de la COVID-19 et contre le traitement inhumain qu’ils subissent en temps de pandémie. Cette affaire lève le voile sur la nature tout à fait cruelle des politiques migratoires du Canada.
Cinq femmes ont été assassinées dans des cas de violence conjugale jusqu’à présent cette année au Québec. Le féminicide – le meurtre de femmes pour le simple fait d’être des femmes – est l’expression la plus atroce de l’oppression continue des femmes aujourd’hui. L’effet disproportionné de la pandémie sur les femmes a exacerbé cette oppression. Les mesures de confinement et le chômage ont poussé de nombreuses femmes à rester à la maison, où beaucoup sont piégées avec un conjoint violent, sans aucun répit. Cette situation a mis en lumière la pandémie continue de violence conjugale sous le capitalisme.
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