Des sympathisants de la Révolution vénézuélienne se sont rassemblés devant le Consulat vénézuélien à Montréal, le 15 février 2009 à 11h00, dans une manifestation convoquée par Hands off Venezuela/Société Bolivarienne du Québec. C’était un événement pan-canadien et des activistes de Hands Off Venezuela Toronto sont venus. Notons la présence de membres de la communauté Mohawk qui sont aussi venus pour ajouter à l’esprit de solidarité. Tous étaient unis en solidarité avec la Révolution et le vote pour le OUI dans le référendum qui met fin aux limites de mandats au Venezuela.

Malgré le froid intense, le moral était haut. Les manifestants ont fait face à maintes tentatives d’intimidation de la part des partisans de l’opposition, qui ont appelé la police pour disperser les bolivariens. Les partisans de l’oligarchie sont devenus de plus en plus agressifs en tentant de prendre le porte-voix, et ont finalement été dispersés par la police.

Alex Grant de HOV Toronto s’est adressé aux manifestants et a indiqué que la raison derrière la furie des opposants: la Révolution vénézuélienne est un exemple pour la classe ouvrière du monde entier, cela démontre que les capitalistes et les oligarques peuvent être battus et renversés par la mobilization des masses opprimées. Chavez a enragé les capitalistes du Vénézuela et mondialement, par ce qu’il a défendu les masses dans leurs luttes contre la poignée d’individus  qui contrôlaient les richesses et le pouvoir.

Le révolution vénézuelienne est devenu l’espoir de millions, et pas seulement au Vénézuela, mais dans tous les pays.  Dans tous les manifestations du monde arabe contre le massacre orchestré par classe dirigeante d’Israël, le peuple brandit la photo de Chávez. Du point de vue de la bourgeoisie, le message est clair: les masses populaires ne doivent pas avoir la chance de réélire Chávez. C’est pour cela que l’oligarchie, et la presse bourgeoise autour du monde, se sont mobilisées pour prévenir que le peuple vénézuelien puisse décider qui préside sans restrictions. L’oligarchie ne peut pas gagner contre Chávez aux élections, alors ils doivent l’empêcher de se présenter à nouveau.

À midi, la manifestation a marché vers l’Université McGill, où HOV/SBQ Montréal et des membres de HOV Toronto ont tenu une assemblée publique intitulée, ‘La crise financière et la Révolution Bolivarienne’. Joel Bergman, de HOV/SBQ Montréal, a rappelé à l’audience
l’importance de la Révolution vénézuelienne, qui a établi des programmes sociaux massifs, haussé le niveau de vie, et a nationalisé des industries entières. Joel a souligné le besoin de défendre ces
gains contres les attaques de la oligarchie.

Camilo Cahis de HOV Toronto a aussi parlé des États et mairies qui ont été pris par l’opposition et qui ont immédiatement utilisé ces institutions pour lancer des attaques contre les conseils communaux, les missions sociales et la classe ouvrière. Ils ont même utilisé ces bases de pouvoir pour organiser des gangs armés fascistes, et ce en toute impunité.

Les deux orateurs ont souligné que ce ne serait rien en comparaison de la sanglante contre-révolution qui s’ensuivrait si l’opposition mettait la main sur la présidence, et c’est cette réalité que les peuples ont pris en compte au moment de voter oui au référendum.

Toutefois, les intervenants ont souligné que le boom pétrolier qui a fait possible toutes ces réformes, pour une période sous le capitalisme est désormais terminé, et  que la crise économique mondiale va forcer une résolution dans la lutte au Venezuela dans un sens ou dans l’autre. Si la Révolution faiblit, les peuples du Venezuela, sont confrontés à la perspective de l’inflation, le chômage en masse et le lock-out généralisé pour supprimer les acquis des travailleurs. Ce sera le terrain fertile pour les gangs fascistes, qui n’hésiteront pas à régler leurs comptes avec les opprimés, comme ils l’ont fait dans les massacres au Chili en 1973.

Il y a une autre option. Les camarades de Montréal et de Toronto se sont unis pour appeler à la Révolution afin d’avancer après le référendum, vers l’expropriation de l’oligarchie complètement, enlevant leur pouvoir sur les usines et les banques, et les soumettent au contrôle démocratique de la classe ouvrière et peuples vénézuéliens. Tant que les oligarques pourront utiliser ces leviers pour attaquer la Révolution, la Révolution ne sera pas irréversible.

Déjà, l’exemple du mouvement des usines occupées, au Venezuela, mettant les usines sous le pouvoir des conseils de travailleurs, a inspiré la première occupation d’usine depuis les années 1930 aux États-Unis. Partout dans le monde, les exploités et les opprimés regardent vers les feux de la lutte révolutionnaire qui brûle au Venezuela, et partout en Amérique latine. La manifestation et ce forum a encore été la preuve que les peuples du Venezuela, peuvent compter sur la solidarité du monde entier. Nous sommes réunis pour une raison, pour dire: TOUCHE PAS AU VENEZUELA (HANDS OFF VENEZUELA).