Pierre Poilievre a été invité à prendre la parole lors de la dernière assemblée générale de l’Assemblée des Premières Nations. Cela démontre qu’il existe une couche de capitalistes autochtones qui cherchent à se tailler une place au sein du système pour obtenir leur part du gâteau.
Il existe une cinquième colonne au sein du mouvement autochtone. Une couche de capitalistes autochtones, en alliance avec l’État, coopte la lutte pour la détourner vers une voie inoffensive.
Un nouveau rapport de recherche sur la stérilisation forcée des femmes autochtones, le premier concernant le Québec, est sorti le 24 novembre dernier, et la conclusion est choquante. Vingt-deux femmes autochtones sur 35 (63%) interrogées affirment avoir subi une stérilisation forcée, ainsi que des violences obstétricales pour 13 d’entre elles, entre 1980 et 2019.
Karl Marx disait dans Le Capital que le capitalisme est venu au monde « dégoulinant de sang et de saleté par tous ses pores, de la tête aux pieds ». Dans le cas du capitalisme canadien, c’est plus qu’une figure de style. Les bâtiments de l’État canadien ont littéralement comme colonne vertébrale les vestiges du génocide des Autochtones.
Du 24 au 30 juillet, le pape François, chef de l’Église catholique, était au Canada pour une « tournée d’excuses » pour le rôle joué par l’Église dans le système des pensionnats autochtones du Canada. Il s’agit de la première visite papale au Canada depuis des décennies, et elle a été saluée comme un grand moment de vérité, de réconciliation et même d’unité nationale. Même si les grands médias sont unis dans ce sentiment, le reste du pays ne l’est pas.
À la mi-février de cette année, la scierie Saint-Michel a entamé illégitimement et sans préavis une coupe à blanc sur le territoire de la nation autochtone des Atikamekw, à Manawan, dans Lanaudière. Face à cette destruction de leur territoire ancestral la réponse des habitants de Manawan a été immédiate : un groupe composé de membres de la nation Atikamekw et d’allochtones s’est immédiatement déplacé pour protester sur le terrain de l’érablière de la famille Dubé, qui a été la cible des coupes illégales.
Au cours de l’été 1990, un groupe de militants mohawks établit des barricades pour protester contre l’extension d’un terrain de golf sur des terres traditionnelles mohawks dans les environs de la ville d’Oka, au Québec. Cela mènera à une confrontation avec la police québécoise et l’armée canadienne qui durera 78 jours. Ce conflit, la crise d’Oka, a mis à nu la véritable nature de l’État canadien et présente des leçons cruciales pour la lutte actuelle contre l’oppression des peuples autochtones.
La décolonisation est devenue un mot d’ordre revenant souvent dans les discours de la gauche. Il a été appliqué à presque toutes les activités imaginables. D’innombrables guides ont été écrits sur la nécessité de décoloniser son esprit, son milieu, son conseil d’administration, sa bibliothèque, sa pelouse, sa garde-robe et même l’Action de grâce. Mais il ne fait pas de doute que changer les vêtements que l’on porte ou la façon d’entretenir son terrain ne peut pas renverser l’oppression coloniale plus que centenaire. Alors, que signifie réellement la décolonisation?
Des membres du clan Gidimt’en de la nation Wet’suwet’en ont exécuté un ordre d’expulsion contre Coastal GasLink (CGL) le dimanche 14 novembre, ordonnant à la société de cesser ses activités et de quitter le territoire Wet’suwet’en. L’ordre d’expulsion avait été initialement émis par les chefs héréditaires des cinq clans des Wet’suwet’en en janvier 2020. En février de la même année, la GRC a appliqué une injonction du tribunal lors d’un raid militarisé, démantelé violemment des barrages et arrêté des défenseurs de la terre afin de s’assurer que la construction du pipeline de CGL puisse se poursuivre.
L’argent et les ressources nécessaires pour loger l’ensemble de la population existent. Il n’y a aucune raison qui justifie la mort de qui que ce soit dans nos rues. Alors pourquoi entendons nous encore des histoires atroces de personnes retrouvées sans vie?
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La lutte des classes se déroule sur trois fronts : économique, politique et théorique. Le marxisme est une arme inestimable pour tout militant ouvrier révolutionnaire. Si tu souhaites aiguiser ta compréhension des idées révolutionnaires, commence ici!
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