« La réunification est un pas en avant significatif vers la réconciliation. » C’est ainsi que la relocalisation de la population itinérante autochtone de Vancouver est cyniquement formulée dans le projet de plan de la mairie visant à « revitaliser » le quartier de Downtown Eastside, qui a fuité. Mais qu’entend-on par « réunification »? Le plan explique comment la ville rencontrera des chefs des Premières nations pour « renvoyer » les itinérants autochtones dans leur nation d’origine. En 2023, les Autochtones représentaient près de la moitié des itinérants de Vancouver. Dans l’esprit tordu du maire Ken Sim, la relocalisation de la plus grande partie de la population itinérante est donc tout à fait logique! Mais si Sim pense que la crise du logement à Vancouver est grave, il devrait peut-être jeter un coup d’œil à la situation dans les réserves. Les rapports de nombreux groupes autochtones montrent qu’il manque près de 160 000 logements dans tout le pays, que 60 000 d’entre eux ont besoin de réparations importantes et que la surpopulation est monnaie courante. Le reste du plan de « revitalisation » révèle ce qui se passe réellement : la ville va également geler toute construction de logements sociaux! C’est pur cynisme que d’appeler cela « réconciliation ». Appelons les choses par leur nom : il s’agit d’un plan d’austérité et de déportation.
Le maire de Vancouver prévoit d’expulser les itinérants autochtones
Le plan explique comment la ville rencontrera des chefs des Premières nations pour « renvoyer » les itinérants autochtones dans leur nation d’origine.
- mar. 22 avr. 2025